Héritage et pension de réversion : ce que les veuves et veufs ignorent (et qui peut coûter 100 € par mois)

Lorsqu’un conjoint décède, le survivant peut percevoir une partie de sa retraite : c’est la pension de réversion. Pourtant, chaque année, des milliers de veuves et veufs perdent en moyenne une centaine d’euros par mois, simplement parce qu’ils ne connaissent pas bien leurs droits.

Qu’est-ce que la pension de réversion ?

La pension de réversion est une fraction de la retraite qu’un assuré décédé touchait ou aurait pu toucher. Elle s’adresse au conjoint survivant et, dans certains cas, aux ex-conjoints non remariés.
En revanche, les partenaires de PACS et les concubins n’y ont pas droit.

Conditions d’âge et de ressources

Pour bénéficier de la pension de réversion du régime général, il faut :

  • avoir au moins 55 ans,
  • disposer de revenus inférieurs à un plafond : 24 710,40 € par an pour une personne seule et 39 536,64 € pour un couple (plafonds 2025).

Si vos revenus dépassent ces montants, la pension peut être réduite ou supprimée.
Pour la retraite Agirc-Arrco (complémentaire), l’âge minimum est également de 55 ans, sauf invalidité ou enfants à charge, mais aucun plafond de ressources n’est appliqué.

Comment le montant est-il calculé ?

  • Régime général : 54 % de la retraite du défunt.
  • Agirc-Arrco : 60 % des points accumulés, sans condition de ressources mais supprimée en cas de remariage.
  • Fonction publique : 50 % de la retraite, avec partage possible entre ex-conjoints.

Des démarches indispensables

Contrairement à une idée reçue, la pension de réversion n’est pas versée automatiquement.
La demande se fait sur le portail Info-Retraite.fr ou directement auprès de chaque caisse de retraite.
Documents à fournir : acte de décès, livret de famille, avis d’imposition, RIB.
Attention : le rappel rétroactif est limité à 12 mois. Plus vous tardez, plus vous risquez de perdre de l’argent.

Les erreurs qui coûtent cher

  1. Ne pas faire la demande : beaucoup pensent que la réversion est automatique.
  2. Oublier la complémentaire Agirc-Arrco en plus du régime de base.
  3. Ignorer l’impact d’un remariage sur certains régimes.
  4. Ne pas déclarer les enfants donnant droit à une majoration.

En résumé
Pour éviter de perdre des droits, vérifiez vos revenus, réunissez les justificatifs nécessaires et faites la demande dès le décès du conjoint. Une simple omission peut représenter une perte de plus de 1 000 € par an.

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