Et si la clé du bonheur ne passait pas nécessairement par la sexualité ? C’est ce que pense Tania Shoultz, une femme de 52 ans originaire d’Angleterre, qui a choisi de s’abstenir de tout rapport sexuel depuis maintenant dix ans. Un choix qu’elle revendique fièrement et qui semble l’avoir conduite à une vie plus équilibrée et épanouie.
Une rupture comme point de départ
C’est en 2014, après une rupture amoureuse, que Tania a décidé de tourner le dos à toute forme de sexualité. Plutôt que de chercher un nouveau partenaire ou de se relancer dans la quête d’une relation amoureuse, elle a choisi de se concentrer sur elle-même et sur ce qui lui apporte du bien-être. « Lorsque je n’étais pas célibataire et que je donnais mon amour, c’était parce que cela avait un sens. Maintenant, je suis totalement heureuse sans », confie-t-elle.
Plus de dix ans sans rapports : un choix assumé et libérateur
Pour Tania, ce choix a tout changé. Elle se sent mieux dans sa peau, plus en phase avec ses envies, et affirme même ne plus ressentir aucun désir sexuel. Elle explique que la ménopause, souvent perçue comme un moment où la sexualité peut s’intensifier chez certaines femmes, n’a eu aucun effet sur elle. Bien au contraire : « Ce que je trouve intéressant, c’est que je n’ai pas d’appétit sexuel. »
Tania estime que notre société est devenue « excessivement sexualisée » et que les relations sont trop souvent centrées sur le sexe, en particulier chez les hommes. Elle dénonce une obsession pour l’attirance physique qui, selon elle, nuit aux véritables liens humains : « De nos jours, tout n’est qu’une question d’attirance physique. Et avec les hommes, c’est pire – s’ils sont mariés, ils cherchent encore. »
Une tendance qui se développe, notamment chez les plus jeunes
Le témoignage de Tania n’est pas un cas isolé. Une étude Ifop réalisée pour la marque de sex-toys LELO en 2024 montre que la sexualité des Français est en net déclin. En 2006, 91 % des Français avaient eu au moins un rapport sexuel au cours des 12 derniers mois. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 76 %. Plus surprenant encore, 28 % des 18-24 ans déclarent ne pas avoir eu de rapport sexuel au cours de l’année écoulée, contre seulement 5 % en 2006.
Ces chiffres traduisent un changement de mentalité : la sexualité n’est plus systématiquement perçue comme une nécessité ou un passage obligé. Pour certains, comme Tania, l’abstinence est même une voie vers le bien-être et la sérénité.
Remplacer le sexe par des relations plus profondes
Tania parle désormais de liens « spirituels » qu’elle privilégie à la place des relations sexuelles. Elle considère que l’énergie autrefois investie dans la sexualité peut être réorientée vers d’autres aspects de la vie : la créativité, les passions, l’amitié, ou encore le développement personnel. Un avis partagé par l’actrice Julia Fox, qui a elle aussi décidé d’arrêter toute activité sexuelle, estimant que cela ne lui apportait rien de bon.
Un choix qui bouscule les idées reçues
Renoncer à la sexualité est encore perçu comme un choix marginal ou même surprenant, mais le témoignage de Tania montre qu’il est tout à fait possible de vivre heureux sans sexe. Son expérience nous invite à réfléchir sur la place que l’on accorde à la sexualité dans nos vies et à nous interroger : le sexe est-il réellement indispensable à l’épanouissement personnel ?
Pour Tania, la réponse est claire : sa vie est aujourd’hui « bien meilleure et plus facile » sans rapports sexuels. Un témoignage qui pourrait bien inspirer d’autres personnes à écouter davantage leurs besoins profonds et à faire des choix de vie plus alignés avec leurs véritables désirs.