Vivre sa retraite sur un bateau : rêve fou ou vraie alternative économique ?

Et si la retraite ne se vivait plus entre les murs d’un Ehpad ou d’un appartement, mais au rythme des vagues ? Pour certains seniors, ce n’est plus une simple idée originale, mais un choix de vie assumé. À bord de paquebots de croisière, ils passent 365 jours par an en mer, profitant de paysages changeants, de services hôteliers et d’une communauté internationale. Mais derrière l’image idyllique, que disent vraiment les chiffres ?

Quitter la terre ferme pour échapper aux coûts des maisons de retraite

Dans certains pays, le prix des maisons de retraite atteint des sommets. Aux États-Unis, il faut compter environ 4 700 € par mois pour une place en Ehpad. C’est ce qui a poussé Nancy et Robert Houchens, un couple américain, à larguer les amarres pour une croisière sans date de retour. Leur budget ? 3 600 € mensuels pourboires inclus, légèrement revu à la hausse avec l’inflation.

En France, la pension moyenne s’élève à 1 512 € nets par mois — bien loin du budget nécessaire pour vivre en mer de façon luxueuse. Pourtant, de plus en plus de seniors français s’y intéressent, séduits par l’idée d’une vie sans tâches ménagères, avec restauration, loisirs et soins inclus.

Le coût réel d’une retraite flottante

Vivre sur un bateau n’est pas forcément synonyme d’économie. Les tarifs varient selon la compagnie, le type de cabine et les services choisis.

  • Villa Vie Odyssey : un tour du monde de plus de trois ans sur un navire de 224 mètres. Les passagers achètent une cabine à partir de 90 000 €, puis paient 1 700 € mensuels par personne pour les frais courants.
  • Life at Sea Cruises : croisière de trois ans pour 66 000 € par an, soit environ 5 500 € par mois.
  • Un habitué de ce mode de vie depuis plus de 20 ans estime dépenser 170 € par jour tout compris, soit environ 5 000 € mensuels.

Les astuces pour réduire la facture

Pour rendre ce style de vie plus abordable, certains retraités optent pour :

  • des cabines intérieures, moins chères que celles avec balcon ;
  • la suppression des excursions payantes à terre ;
  • des séjours en basse saison, lorsque les tarifs chutent ;
  • la fidélité à une compagnie, qui peut offrir des réductions.

Entre rêve et réalité

Vivre sa retraite en croisière, c’est choisir la mobilité, la convivialité et un service hôtelier permanent. Mais c’est aussi accepter un budget conséquent, souvent supérieur au coût de la vie à terre — sauf pour ceux qui comparent avec des Ehpad haut de gamme.

Une chose est sûre : pour ceux qui en ont les moyens, cette retraite flottante offre un quotidien sans routine, avec chaque matin une nouvelle vue… et chaque soir, le doux balancement des vagues.

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