Un zoo danois lance un appel surprenant : donner ses poules, lapins… et même ses chevaux pour nourrir les prédateurs

Au Danemark, le zoo d’Aalborg, situé au nord-ouest du pays, fait parler de lui avec une initiative qui suscite autant de curiosité que de débats. Comme chaque année, l’établissement a lancé sur les réseaux sociaux un appel aux dons… mais pas n’importe lesquels. Ici, on ne parle pas d’argent ou de vêtements, mais d’animaux vivants destinés à nourrir les lions, tigres et autres carnivores du parc.

Reproduire la chaîne alimentaire naturelle

L’idée, expliquent les responsables du zoo, est de reproduire le cours naturel des choses. « Nous recherchons de petits animaux d’élevage, pas des animaux de compagnie », précise Anette Sofie Warncke Nutzhorn, l’une des responsables. Parmi les exemples cités : des poules qui ne pondent plus d’œufs, des lapins, des cochons d’Inde… et même des chevaux.

Ces animaux, une fois donnés au zoo, sont abattus avec soin par du personnel qualifié, puis distribués aux prédateurs du parc. Le but : leur fournir une nourriture proche de ce qu’ils trouveraient à l’état sauvage.

Seuls les animaux en bonne santé sont acceptés

Pour des raisons de sécurité alimentaire, seuls les animaux en bonne santé peuvent être donnés. Les responsables rappellent qu’il s’agit d’une pratique courante dans les zoos, bien que rarement mise en lumière. « Nous envoyons simplement un rappel amical », explique Anette Sofie Warncke Nutzhorn, en précisant que l’appel est renouvelé régulièrement depuis plusieurs années.

Une méthode qui divise

Si cette pratique se veut fidèle aux lois de la nature, elle n’est pas sans susciter la controverse. Les zoos danois ont déjà été au cœur de polémiques par le passé, notamment à cause de l’euthanasie d’animaux en bonne santé pour limiter les risques de consanguinité ou maintenir un équilibre dans les populations.

Pour les défenseurs de cette approche, nourrir les prédateurs avec de vraies proies issues d’élevages locaux serait plus respectueux de leur instinct naturel qu’une alimentation strictement composée de viande industrielle. Les critiques, en revanche, y voient une méthode choquante, surtout lorsque des animaux domestiques comme des chevaux sont mentionnés.

Quoi qu’il en soit, l’appel du zoo d’Aalborg ne laisse personne indifférent et rappelle que, derrière les vitres et les enclos, la nature conserve toujours ses règles les plus implacables.

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