Suppression de deux jours fériés : la réaction d’une retraitée divise l’opinion publique

Alors que le gouvernement étudie la suppression de deux jours fériés dans le cadre d’un plan de redressement budgétaire, une réaction inattendue a enflammé les réseaux sociaux. Filmée dans la rue par l’AFP, une retraitée s’est exprimée avec simplicité et sans détour sur cette mesure controversée. Ses propos, loin d’être polémiques dans la forme, ont pourtant déclenché une avalanche de commentaires et révélé de profondes lignes de fracture dans la société française.

« Moi j’en ai bien profité durant ma carrière »

Dans une courte séquence de trente secondes diffusée sur X, l’ex-Twitter, la retraitée déclare ne pas être opposée à la suppression de jours fériés. « Moi j’en ai profité assez durant ma carrière, donc je ne suis pas contre. Franchement, si ça peut rapporter un peu d’argent, pourquoi pas », explique-t-elle. Elle va même jusqu’à suggérer de supprimer le 8 mai ou le 15 août, qu’elle juge trop proches d’autres jours fériés dans l’année.

Des propos tenus avec calme, sans provocation, mais qui ont immédiatement fait réagir internautes et responsables politiques. Certains y ont vu un discours de bon sens, d’autres un abandon symbolique lourd de conséquences.

Une mesure économique, une controverse culturelle

À l’origine de ce débat : la proposition de François Bayrou, Haut-Commissaire au Plan, soutenue par le Premier ministre. L’idée est de faire travailler les Français deux jours fériés par an sans rémunération supplémentaire dès 2026, afin de réduire le déficit public en générant jusqu’à 4,2 milliards d’euros d’activité. Une mesure jugée nécessaire dans le contexte d’une dette publique toujours plus pesante.

Mais la suppression de jours fériés, notamment le 8 mai, qui commémore la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, a rapidement pris une tournure politique et symbolique. Des élus de tous bords ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la mémoire collective. Pour la CGT, il s’agit d’une « triple peine » : travailler plus, gagner autant, et perdre des droits sociaux.

Un débat générationnel en toile de fond

La réaction de cette retraitée illustre un clivage générationnel grandissant. Nombreux sont ceux qui estiment injuste que ceux ayant déjà bénéficié d’un système plus favorable soutiennent des réformes au détriment des générations suivantes. D’autres considèrent au contraire que cette prise de parole révèle un sens du sacrifice au service de l’intérêt général.

« Tout le monde doit participer », conclut-elle dans la vidéo, résumant une philosophie de solidarité nationale qui, en période de crise, fait débat.

Faut-il vraiment toucher aux jours fériés ?

La question dépasse le simple cadre économique. Les jours fériés ne sont pas seulement des journées de repos ; ils portent aussi une charge symbolique, historique, parfois religieuse. Leur suppression soulève des interrogations sur ce que la société est prête à sacrifier pour redresser ses finances.

En attendant une décision gouvernementale, cette séquence filmée dans la rue aura eu le mérite de relancer un débat complexe, entre pragmatisme budgétaire, mémoire collective et justice sociale.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *