Alors que l’été bat son plein et que les plages se remplissent, une nouvelle tendance émerge : la protection des océans passe désormais aussi par votre crème solaire. Certaines destinations de rêve, autrefois accessibles sans restriction, imposent aujourd’hui des règles strictes concernant les produits que vous appliquez sur votre peau. Explications.
Crème solaire : indispensable mais pas toujours inoffensive
Il n’est plus à prouver que les rayons ultraviolets du soleil sont néfastes pour la peau. Vieillissement cutané, brûlures, maladies de peau et cancers : l’usage d’une protection solaire efficace est non seulement recommandé, mais essentiel.
Pourtant, certaines substances chimiques présentes dans les crèmes solaires se retrouvent dans les eaux de baignade, altérant l’équilibre écologique marin. Parmi les premières victimes : les récifs coralliens, joyaux sous-marins indispensables à la biodiversité.
Pourquoi certains ingrédients posent problème
Plusieurs études ont démontré que des composants tels que l’oxybenzone, l’octinoxate, les parabènes ou encore le butylparaben contribuent au blanchissement des coraux, à leur affaiblissement, voire à leur mort. Une menace sérieuse pour l’écosystème marin, qui a poussé plusieurs pays à agir.
Ces destinations où votre crème solaire est interdite
Voici quelques-unes des destinations qui ont pris des mesures drastiques pour protéger leurs plages :
1. Les Palaos : pionniers de la législation écologique
Situé en Océanie, cet archipel paradisiaque a été le premier pays au monde à interdire certaines crèmes solaires. Depuis 2020, les produits contenant de l’oxybenzone, de l’octocrylène ou des parabènes y sont prohibés. À l’aéroport, des contrôles sont effectués, et toute crème non conforme est confisquée. En cas d’infraction, une amende de 1 000 dollars (environ 860 euros) peut être infligée.
2. La Thaïlande : des plages protégées
Autre destination très prisée des vacanciers, la Thaïlande a également banni depuis 2021 plusieurs filtres UV chimiques de ses plages. Sont notamment concernés : le butylparaben, le 4-methylbenzylidene camphor, l’octinoxate et l’oxybenzone. Enfreindre cette règle environnementale expose les contrevenants à une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 bahts, soit environ 2 690 euros.
Vers une généralisation de ces mesures ?
D’autres lieux comme Hawaï, les îles Vierges ou encore certaines plages au Mexique et aux États-Unis envisagent ou appliquent déjà des restrictions similaires. Cette tendance traduit une prise de conscience croissante : nos gestes quotidiens ont un impact direct sur la planète, même en vacances.
Que faire pour continuer à se protéger sans nuire ?
Heureusement, des alternatives existent. De plus en plus de marques proposent des crèmes solaires « reef-safe », sans composants nocifs pour les océans. Il est donc essentiel de lire les étiquettes et de privilégier les filtres minéraux (comme l’oxyde de zinc ou le dioxyde de titane non nano), bien tolérés par l’environnement.
Conclusion :
Se protéger du soleil, oui, mais pas au détriment des écosystèmes marins. Cet été, renseignez-vous sur la réglementation en vigueur dans votre destination. Et n’oubliez pas qu’un simple tube de crème solaire peut faire toute la différence… pour votre peau, comme pour les coraux.