Divorce inédit : elle obtient la garde de leurs deux chats, lui versera une pension pour subvenir à leurs besoins

En Turquie, un divorce pas comme les autres attire l’attention. Un couple séparé a décidé d’inclure dans son accord de séparation une clause très particulière : la garde de leurs deux chats. Et surtout, une pension versée par l’ex-mari pour assurer le bien-être des félins.

Une clause insolite mais pleine de sens

Selon les médias locaux, l’accord signé prévoit que les deux chats resteront chez la femme. L’ex-mari, de son côté, s’engage à contribuer à leurs besoins à hauteur de 10 000 livres turques (environ 200 euros) tous les trois mois. Ce montant couvrira la nourriture, les soins vétérinaires et les éventuels traitements médicaux.

La clause prévoit également que cette contribution pourra être révisée chaque année selon l’inflation, et qu’elle durera jusqu’à dix ans, ou jusqu’au décès des animaux. Une précision importante, qui montre à quel point la responsabilité envers les animaux est désormais prise au sérieux dans certains divorces.

Le bien-être animal au cœur du droit familial

Pour l’avocate du couple, cet accord illustre une évolution majeure : la reconnaissance du bien-être animal comme une responsabilité partagée. Si le terme « pension alimentaire » ne peut pas être employé d’un point de vue légal – car il s’applique uniquement aux enfants ou conjoints –, l’esprit de la démarche est le même : garantir la continuité des soins et du confort des animaux après la séparation.

Cette approche n’est pas isolée. En 2018, un autre tribunal turc avait déjà accordé à une femme la garde de leur chien, avec un droit de visite pour son ex-mari deux week-ends par mois et une participation financière à l’entretien de l’animal.

Une évolution sociale et symbolique

Au-delà du droit, cette décision traduit une évolution sociétale profonde. De plus en plus de couples considèrent leurs animaux de compagnie comme de véritables membres de la famille. Leur garde devient donc un sujet aussi sensible que celle des enfants, notamment lorsque les deux conjoints y sont très attachés.

Ce type d’accord, encore rare, montre qu’il est possible de réconcilier le droit et l’affection. En prévoyant des dispositions financières pour leurs chats, ce couple turc envoie un message clair : la séparation des humains ne doit pas signifier la négligence des animaux qui partageaient leur vie.

Vers une reconnaissance plus large des animaux dans le droit du divorce

De nombreux pays, y compris en Europe, commencent à s’inspirer de ce genre de décisions. En Espagne, par exemple, la loi considère désormais les animaux comme des êtres vivants doués de sensibilité, et non comme de simples biens matériels. Les juges peuvent donc décider de leur garde selon leur bien-être, et non selon la propriété.

Ce cas turc s’inscrit donc dans une tendance mondiale : celle d’un droit familial plus humain et plus attentif à la place des animaux. Une évolution qui pourrait bien inspirer d’autres couples, soucieux d’assurer à leurs compagnons à quatre pattes une vie stable, même après une séparation.

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