Après Marie Blachère, une autre boulangerie emblématique ferme ses portes : que se passe-t-il dans le secteur ?

Trouver du bon pain frais devient une véritable épreuve pour de nombreux Français. Après la fermeture choc d’une adresse phare de Marie Blachère à cause de problèmes sanitaires, une autre enseigne emblématique jette à son tour l’éponge. C’est désormais la boulangerie « Envie de pain », installée depuis 17 ans à Masevaux-Niederbruck, qui annonce sa fermeture définitive. Une nouvelle qui alimente les inquiétudes dans un secteur déjà fragilisé.

Un contexte difficile pour les boulangeries françaises

Si la France est connue pour son amour du pain, ses boulangeries n’échappent pas aux turbulences économiques. Depuis plusieurs années, les artisans doivent composer avec des hausses de prix sur les matières premières, une concurrence accrue et des changements dans les habitudes de consommation.

La pandémie de COVID-19 a mis à mal l’équilibre fragile de nombreuses enseignes, et la reprise ne semble pas au rendez-vous pour tous. Le cas d’Envie de pain, contraint de fermer pour « fortes pertes économiques », en est une illustration criante. Dans un message affiché sur la vitrine, les responsables expliquent que la situation s’est encore dégradée récemment, notamment à cause de l’ouverture d’une boulangerie subventionnée par la communauté de communes, perçue comme une concurrence déloyale.

Marie Blachère dans la tourmente

Dans le même temps, la chaîne Marie Blachère, l’une des plus populaires du pays, traverse également une période trouble. Récemment, l’une de ses adresses a dû fermer ses portes sur ordre de la préfecture, en raison de la présence de blattes dans les cuisines. Un coup dur pour l’enseigne, souvent saluée pour la qualité de ses baguettes, qui avait d’ailleurs obtenu la note de 16/20 dans un comparatif de l’UFC-Que Choisir.

Et les autres grandes chaînes ?

La fermeture d’ »Envie de pain » et les déboires de Marie Blachère posent une question : quelles boulangeries restent encore fiables pour les amateurs de bon pain ? D’après les tests de l’UFC-Que Choisir, Paul se distingue toujours, notamment avec son pain de campagne noté 14/20, suivi de La Mie Câline, qui fête cette année ses 40 ans.

Pour les connaisseurs, les produits à base de farine complète restent les plus recommandés, tant pour la santé que pour le goût. Encore faut-il que ces produits restent accessibles et que les boulangeries puissent continuer à exister face aux pressions économiques.

Un avenir incertain pour la boulangerie artisanale

La fermeture d’enseignes ancrées localement, comme « Envie de pain », n’est pas qu’un fait divers économique : c’est un signal d’alarme. Ces commerces ne sont pas seulement des lieux de vente, mais aussi des repères sociaux et culturels. Lorsqu’ils ferment, c’est un pan de vie quotidienne qui disparaît.

Alors, comment sauver nos boulangeries ? Cela passera sans doute par un soutien accru aux artisans locaux, une régulation plus juste de la concurrence et une prise de conscience collective de la valeur du « bon pain ». Car si le pain reste un symbole fort en France, sa survie dépend désormais de choix économiques et politiques bien concrets.


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