Le choix d’un prénom pour un enfant est souvent un moment chargé d’émotion, de sens et parfois… de créativité débordante. Si certains parents optent pour des prénoms traditionnels, d’autres laissent libre cours à leur imagination avec des résultats pour le moins surprenants. Et ce sont souvent les professionnels de santé, en première ligne dans les maternités, qui sont témoins de ces choix hors du commun.
Une liberté quasi totale en France
En France, le Code civil permet une grande liberté en matière de prénoms. Depuis 1993, il n’existe plus de liste officielle de prénoms autorisés. Seule limite : que le prénom ne porte pas préjudice à l’enfant. En cas de doute, l’état civil peut signaler le prénom au procureur de la République, qui décidera s’il peut être validé ou non. Mais dans la majorité des cas, la créativité parentale passe sans encombre.
Les perles entendues par les infirmières
Sur Reddit, une étudiante infirmière a récemment lancé une discussion auprès de soignantes expérimentées travaillant en maternité, leur demandant de partager les prénoms les plus insolites qu’elles aient rencontrés. Le résultat ? Un florilège aussi étonnant que révélateur.
Parmi les cas les plus marquants figure un prénom qui a laissé la communauté sans voix : « Ya’alljealous », que l’on pourrait traduire par « Vous êtes tous jaloux ». Un choix audacieux qui soulève bien des questions. Un internaute n’a pas manqué de commenter avec ironie : « Personne ne sera jaloux, cet enfant sera harcelé à cause de ce prénom. »
Autre exemple : « My’King », ou « Mon Roi ». Si le prénom sonne noble, il pourrait néanmoins attirer quelques moqueries dans la cour de récréation.
Mais la palme de l’originalité revient sans doute à un couple qui a prénommé ses triplés Moana, Pocahontas et Elsa, en hommage à leurs personnages préférés des films Disney. Un choix qui a autant amusé qu’interpellé les internautes, certains soulignant le décalage culturel entre les prénoms choisis et les origines des parents. Moana, par exemple, est un prénom polynésien popularisé par le film du même nom. Pocahontas, quant à elle, renvoie à une figure historique amérindienne. Et Elsa est issue de l’univers scandinave de « La Reine des Neiges ».
Quand la culture pop inspire (un peu trop)
Le phénomène n’est pas nouveau : la culture populaire influence de plus en plus les choix de prénoms. Séries, films, dessins animés ou encore jeux vidéo deviennent des sources d’inspiration pour les jeunes parents. Si certains prénoms passent dans la norme (Arya, Elsa, Mila, etc.), d’autres peinent à s’ancrer socialement sans générer de réactions mitigées.
Il ne s’agit pas de juger les goûts de chacun, mais bien de rappeler qu’un prénom est un héritage que l’on porte toute sa vie. Et que, parfois, un peu de modération ne nuit pas, même lorsqu’on est fan de Disney.
Conclusion
Le prénom d’un enfant est un choix intime et symbolique. Mais il est aussi un marqueur social, culturel et émotionnel. Si l’originalité peut être une qualité, elle mérite parfois d’être tempérée par une réflexion sur les conséquences à long terme. Car au-delà de l’effet de surprise ou du clin d’œil cinématographique, c’est bien l’enfant qui portera ce prénom toute sa vie.