Le témoignage surprenant d’une future retraitée qui a décidé de faire marche arrière
Pour beaucoup, la retraite représente enfin la possibilité de vivre sous un climat doux, au bord de la mer, loin du stress et de la grisaille. C’est exactement ce que Louise, Écossaise installée en Irlande, pensait trouver à Malte. Séduite par les brochures et les récits de voyageurs, elle s’était imaginé une nouvelle vie au soleil, rythmée par la mer turquoise et les soirées en terrasse.
Pour vérifier si l’île correspondait vraiment à ses attentes, elle a décidé d’y passer un mois complet. Une immersion réelle, loin des clichés touristiques. Et pourtant, dès les premières semaines, ses certitudes ont commencé à vaciller…
Les premières impressions : un véritable coup de cœur méditerranéen
À son arrivée, Louise est conquise. Le ciel bleu quasi permanent, les façades ocres de La Valette, les cafés animés… Tout semble respirer la douceur de vivre.
Elle raconte avoir adoré :
- la facilité du quotidien, grâce à l’anglais, langue officielle
- les paysages côtiers à couper le souffle, dignes des plus belles cartes postales
- les trésors historiques, comme les temples préhistoriques et les ruelles anciennes
- la gastronomie variée, héritée des influences romaines, arabes, françaises et britanniques
Pendant quelques jours, elle a réellement cru avoir trouvé son futur havre de paix.
Une petite île… trop petite : la réalité qui la rattrape
Puis, au fil du mois, l’enchantement s’est fissuré.
Malte ne mesure que 316 km², mais accueille l’une des plus fortes densités de population au monde. Une donnée qu’elle n’avait jamais vraiment envisagée.
« Je me suis sentie progressivement oppressée », confie-t-elle.
« Les rues bondées, les transports chargés, l’impression d’être toujours entourée… Tout cela a fini par peser. »
Ce qui ressemblait d’abord à une vie dynamique est devenu pour elle un manque d’air. Louise, habituée aux grands espaces irlandais, a découvert malgré elle le revers d’une île très prisée.
Le manque de verdure : le détail qui change tout
Plus surprenant encore, ce n’est pas la foule qui l’a poussée à renoncer… mais l’absence de nature.
Elle ne s’attendait pas à ressentir un tel manque.
Les grands parcs, les forêts, les chemins boisés : tout ce qui fait partie de son équilibre au quotidien lui a cruellement manqué.
« La vue sur la mer est magnifique, mais elle ne remplace pas la sensation de marcher entre les arbres », explique-t-elle.
Malte offre des panoramas splendides, mais son relief sec et minéral ne convenait pas à son besoin de verdure.
Le coût de la vie, une autre déception inattendue
Autre frein majeur : les prix.
Louise s’attendait à un coût de vie plus accessible, mais elle a rapidement constaté que :
- les loyers dans les zones attractives rivalisent avec ceux de l’Irlande,
- les restaurants ne sont pas moins chers,
- le quotidien n’offre pas les économies espérées.
À long terme, la planification financière d’une retraite sur place lui semblait alors beaucoup moins évidente.
Une expérience qui change ses projets… mais pas son amour du voyage
Malgré tout, Louise ne regrette rien.
Son mois d’essai lui a permis d’évaluer, concrètement, ce qu’impliquerait une vie à Malte. Une démarche que beaucoup de futurs retraités négligent.
« Sur le papier, l’île avait tout pour me plaire. Mais il n’y a qu’en vivant quelque part qu’on comprend si cet endroit peut vraiment devenir un foyer », conclut-elle.
Aujourd’hui, elle choisit de rester en Irlande, où elle retrouve l’espace, la nature et la tranquillité qui lui sont indispensables. Mais elle garde un excellent souvenir de Malte, qu’elle considère comme une magnifique destination… pour des vacances, plutôt que pour y vivre à l’année.
Une leçon pour tous ceux qui rêvent d’une retraite au soleil
Ce témoignage rappelle une évidence que l’on oublie souvent :
la retraite idéale ne se résume ni au soleil ni aux paysages. Elle dépend de notre mode de vie, de nos habitudes, et de ce qui nourrit réellement notre bien-être.
Tester une destination avant de tout quitter permet d’éviter bien des déceptions — et parfois de trouver un endroit qui nous correspond vraiment.