“Elle ressemblait à un squelette” : séquestrée et affamée pendant 5 ans, l’adolescente de 14 ans ne pesait plus que 16 kg

Une affaire d’une rare brutalité secoue les États-Unis. Une adolescente de 14 ans a été retrouvée dans un état de dénutrition extrême après plusieurs années de séquestration. À son arrivée à l’hôpital, elle ne pesait que 16 kilos, un poids habituellement associé à un enfant de six ans. Les enquêteurs parlent d’un “cas de maltraitance absolument inédit”.


Une découverte qui glace le sang

Les faits remontent au mois d’août. Le père de la jeune fille compose lui-même le numéro d’urgence, affirmant que sa fille est “léthargique” et “ne se réveille plus correctement”.
Mais lorsque les secours arrivent, ils tombent sur une scène qu’ils n’oublieront jamais.

L’adolescente, extrêmement affaiblie, ne parvient presque plus à se mouvoir. Sa silhouette émaciée choque immédiatement les policiers, qui pensent d’abord avoir affaire à une enfant beaucoup plus jeune. Ce n’est qu’en vérifiant son identité qu’ils réalisent qu’elle a en réalité 14 ans.

Selon les premiers constats médicaux, la jeune victime souffre de :

  • malnutrition sévère
  • insuffisance respiratoire
  • troubles cardiaques
  • pancréatite
  • hépatite aiguë

Un médecin confiera que l’équipe pensait “qu’elle n’allait pas survivre”.


Un quotidien d’horreur derrière les murs de la maison familiale

D’après l’enquête, l’adolescente vivait chez son père depuis 2020, après l’incarcération de sa mère. L’année suivante, son enseignement bascule en cours à domicile, officiellement à cause de la pandémie.
C’est durant cette période que son calvaire aurait commencé.

Les enquêteurs accusent le père de l’avoir enfermée dans sa chambre, ne communiquant avec elle qu’à travers une webcam. La nourriture, rare, lui aurait été déposée sans contact.
L’homme affirme pourtant qu’il la nourrissait “plusieurs fois par jour” et attribue son état à “un autisme sévère et un manque d’appétit”.

Une version rapidement contredite par les preuves retrouvées sur son téléphone, dont un message glaçant adressé à un ami :

“Si je pouvais l’abandonner dans les bois, je le ferais.”


Un schéma de maltraitance découvert trop tard

Selon les éléments recueillis, plusieurs adultes vivaient dans la maison :

  • le père
  • la belle-mère
  • la fille de la belle-mère
  • la compagne de cette dernière

Tous sont soupçonnés d’avoir participé, de près ou de loin, à la séquestration et à la négligence extrême de la jeune fille. Aucun n’aurait alerté les autorités malgré l’état visible de l’adolescente.

À l’hôpital, les soignants racontent qu’elle retrouvait un semblant de vie à chaque repas.
Ses yeux s’illuminaient, comme si elle redécouvrait la nourriture”, témoigne une infirmière citée par la presse locale.


Quatre arrestations et des peines qui pourraient dépasser 80 ans de prison

Les quatre adultes présents au domicile ont été interpellés et inculpés pour :

  • maltraitance aggravée
  • séquestration
  • négligence envers un enfant
  • mise en danger de la vie d’autrui

Chacun encourt plus de 80 ans de prison compte tenu de la gravité des accusations.

L’adjointe du procureur du comté d’Outagamie, visiblement bouleversée par les images, décrit l’affaire comme :

“Le cas de négligence infantile le plus grave de ma carrière.”


Une lente reconstruction commence

Malgré l’enfer qu’elle a traversé, l’adolescente montre aujourd’hui des signes encourageants de rétablissement. Elle a été prise en charge dans un service spécialisé où son état nutritionnel s’améliore progressivement.

Les médecins restent toutefois prudents : les séquelles psychologiques pourraient être profondes et durables.


Un drame qui interroge, encore une fois, sur les défaillances du système

Comment une enfant peut-elle disparaître des radars pendant autant d’années ?
Comment une situation d’une telle violence n’a-t-elle pas été détectée plus tôt ?

Ces questions, parmi d’autres, seront au cœur du procès. Quant à la jeune victime, elle entame un long chemin vers la reconstruction, loin de la maison où son enfance lui a été volée.

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