Ils s’imaginaient les pieds dans le sable chaud, sirotant un cocktail face aux eaux turquoise. Mais pour cette famille française, les bikinis sont finalement restés au fond de la valise… remplacés par bonnets et manteaux improvisés.
En décembre 2023, Marco, 46 ans, sa femme, leurs deux filles et deux nièces embarquent à New York sur le MSC Meraviglia, persuadés de mettre le cap sur la Floride et les Bahamas. Trois escales étaient prévues : Port Canaveral, Nassau et une île privée paradisiaque appartenant à MSC Croisières.
Un virage inattendu dès le départ
À la première escale à Boston, la surprise est totale. « On pensait s’être trompés de bateau », raconte Marco. La veille du départ, la compagnie avait en réalité modifié l’itinéraire, invoquant des conditions météo défavorables dans les Caraïbes. Direction… le nord, avec des arrêts en Nouvelle-Angleterre et au Canada.
Si MSC assure avoir prévenu par e-mail et proposé un avoir, plusieurs passagers affirment n’avoir rien reçu avant l’embarquement. « On nous a mis devant le fait accompli », déplore Marco.
Du soleil promis au froid polaire
Au lieu des 23 °C espérés, Boston les accueille avec à peine 10 °C. Les escales suivantes à Portland et Saint-John n’offrent pas plus de répit. Lakeya Allen, passagère américaine venue de Chicago, résume bien la frustration générale :
« Nous voulions échapper au froid… et nous nous sommes retrouvés dans le froid. »
Sans vêtements adaptés, certains voyageurs renoncent aux excursions ou se retrouvent à grelotter sur le pont. L’observation des icebergs, qui aurait pu compenser ce changement, n’était même pas disponible.
Une gestion critiquée
Pour la famille de l’Hérault, ce n’est pas tant le changement de cap qui dérange que la façon dont il a été géré. « On peut comprendre la météo, mais pas l’absence de communication claire. Et avec 600 dollars de frais de service, un geste commercial aurait été bienvenu », estime Marco. En guise de compensation, MSC a offert 20 % de réduction sur une prochaine croisière… une offre que Marco compte ignorer.
Une aventure qui laisse un goût amer
De retour à New York, la famille garde quelques bons souvenirs : la beauté du paquebot, certaines visites à terre. Mais l’ombre du voyage contrarié reste présente. « MSC ne nous reverra pas de sitôt », tranche Marco.
Cette histoire illustre à quel point un rêve de vacances peut changer de cap… littéralement. Et rappelle que, même en croisière, mieux vaut toujours prévoir un pull au fond de la valise — on ne sait jamais où le vent nous mènera.