La recette de la longévité est depuis toujours la quête préférée des scientifiques. Et dans ce domaine, les femmes auraient un avantage sur les hommes. Selon une étude parue début décembre dans la revue scientifique Menopause, les jeunes femmes qui ont leur dernier enfant après 33 ans ont deux fois plus de chances que celles qui l’ont avant 29 ans de vivre jusqu’à au moins 95 ans.
La réponse à ce mystère de la nature réside dans l’ADN. En effet, avoir un enfant tardivement permet de protéger les télomères -extrémités des chromosomes- qui se dégradent avec le temps en fonction d’autres facteurs comme le rythme de vie, l’hygiène de vie et le stress.
Pour obtenir ces résultats, les chercheurs scientifiques ont étudié le comportement des chromosomes de 387 femmes de moins de 70 ans. Sur les cas étudiés, 35% des femmes de plus de 33 ans avaient donc des télomères parmi les 20% les plus longs. Un pourcentage qui chute à seulement 20% pour les moins de 29 ans. Ces conclusions rejoignent une autre étude de la même revue scientifique qui expliquait que les femmes ménopausées après 50 ans -et donc qui ont eu un cycle reproductif plus long- vivaient plus longtemps.
Cette étude vient appuyer le comportement démographique de la société d’aujourd’hui. Désormais, en France, l’âge moyen d’un premier accouchement a dépassé les 30 ans car les femmes pensent avant tout à se construire une vie professionnelle. Et il est aussi de plus en plus courant d’avoir un enfant, pour la première fois ou non, après 40 ans. En 2015, près de 457.000 bébés avaient une maman de plus de 30 ans.
Source : http://www.francesoir.fr