Les personnes qui accumulent trop d’objets ont toutes ce trait de personnalité en commun selon ce psychologue

Accumuler des objets, garder des affaires inutilisées ou refuser de jeter ne sont pas seulement des habitudes du quotidien. Selon plusieurs spécialistes en psychologie, ce comportement reflète souvent un trait de personnalité profond et largement partagé par celles et ceux qui peinent à se séparer de leurs possessions. Derrière l’encombrement apparent, un mécanisme psychologique bien distinct se cache.

Le trait commun : une forte anxiété d’attachement

Selon le psychologue américain Randy O. Frost, spécialiste reconnu de l’accumulation compulsive, la majorité des personnes qui conservent trop d’objets présentent une anxiété d’attachement plus élevée que la moyenne. Autrement dit, elles accordent une valeur émotionnelle très forte aux objets, car ils leur procurent un sentiment de sécurité, de continuité ou de contrôle.

Pour beaucoup, les objets deviennent une extension de leur histoire personnelle. Jeter signifie risquer de perdre un souvenir, une partie de soi, ou même une preuve de sa propre identité.

Pourquoi cette anxiété d’attachement apparaît-elle ?

Ce trait de personnalité se développe souvent pour plusieurs raisons :

1. La peur de manquer

Nombreux sont ceux qui conservent des objets au cas où ils pourraient servir un jour. Cette peur est souvent liée à des périodes de manque dans le passé ou à une éducation valorisant l’économie et la prudence.

2. Le besoin de contrôle

Accrocher aux objets peut devenir un moyen de garder une forme de maîtrise sur un environnement perçu comme incertain. Accumuler donne l’impression d’être préparé, protégé ou armé face aux imprévus.

3. La valeur émotionnelle

Pour certaines personnes, même une simple feuille, un ticket ou un vieux vêtement peut devenir chargé de sens. L’objet devient un relais émotionnel : le jeter reviendrait à renoncer à un moment important de leur vie.

4. Une sensibilité accrue

Les personnes très sensibles ou particulièrement empathiques ont tendance à anthropomorphiser leurs objets, comme si ces derniers avaient une importance morale ou affective. Cela rend le tri encore plus difficile.

Accumuler n’est pas toujours un problème

Il est important de distinguer l’accumulation excessive qui handicape la vie quotidienne de l’attachement normal que tout le monde éprouve pour certains objets. Un peu de nostalgie ou de prudence matérielle ne signifie pas qu’il existe une souffrance psychologique.

Le comportement devient problématique quand :

  • L’encombrement empêche de vivre normalement dans son espace.
  • Le tri devient source de détresse intense.
  • L’objet prend plus de place que le bien-être.
  • L’environnement devient insalubre ou dangereux.

Comment mieux vivre avec ce trait de personnalité

Selon Randy O. Frost, il est possible de dépasser cette anxiété d’attachement grâce à des stratégies simples et progressives :

1. Commencer par les objets neutres

Éviter d’attaquer tout de suite les affaires très personnelles. Le tri doit débuter par des objets faciles à laisser partir.

2. Se fixer des micro-objectifs

Pas question de vider toute une maison en une journée. Travailler par petites zones évite la surcharge émotionnelle.

3. Remplacer le souvenir matériel par un souvenir numérique

Prendre en photo un objet avant de le jeter conserve sa mémoire sans encombrer l’espace.

4. Se rappeler qu’un objet n’est pas un souvenir

L’expérience, l’émotion et la relation vécue restent intactes même sans l’objet.

5. Être accompagné si nécessaire

Parfois, un simple soutien amical aide à franchir des étapes. Dans les cas plus difficiles, un professionnel peut proposer un accompagnement adapté.

Une tendance humaine plus commune qu’on ne l’imagine

Accumuler n’est pas une faiblesse. C’est souvent la manifestation d’une grande sensibilité émotionnelle et d’une peur de perdre ce qui nous rassure. Comprendre ce trait de personnalité permet de mieux l’accepter et de l’apaiser, plutôt que de culpabiliser.

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