Rentrée 2025 : l’éducation à la vie affective et sexuelle devient obligatoire dès la maternelle

La rentrée scolaire 2025 s’annonce marquée par un tournant important dans l’enseignement en France. À partir de septembre, tous les élèves, de la maternelle au lycée, bénéficieront d’un programme renforcé d’éducation à la vie affective et sexuelle. Une mesure qui suscite déjà autant d’attentes que de débats.

Une mesure déjà inscrite dans la loi depuis 2001

Peu de parents le savent : l’éducation à la sexualité est en réalité obligatoire depuis plus de vingt ans. La loi du 4 juillet 2001 prévoit au moins trois séances annuelles dans chaque cycle scolaire, du primaire au lycée. Mais dans les faits, son application restait très inégale selon les établissements.

Avec la réforme portée par la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, ce programme devient désormais systématique et encadré, avec un suivi renforcé.

Des contenus adaptés à chaque âge

Le ministère insiste sur un point essentiel : les séances ne seront pas les mêmes selon l’âge des élèves.

  • En maternelle et en primaire : l’accent sera mis sur la découverte de soi et du corps, l’expression des émotions, le respect de soi et des autres, ainsi que la prévention des violences. L’objectif est d’aider les enfants à mieux se connaître, à comprendre leurs sentiments et à développer une relation sereine avec les autres.
  • Au collège et au lycée : les thématiques abordées s’élargiront à des sujets plus concrets tels que la contraception, les infections sexuellement transmissibles, le consentement, l’égalité filles-garçons, mais aussi la lutte contre le harcèlement et les stéréotypes de genre.

Prévenir plutôt que guérir

Pour le ministère, cet enseignement n’a rien d’anecdotique : il vise à outiller les jeunes face aux réalités de la vie affective et sociale. Les enjeux sont nombreux :

  • prévenir les violences sexuelles et sexistes,
  • réduire les risques liés à la santé (grossesses non désirées, IST),
  • promouvoir l’égalité et le respect,
  • offrir un espace d’échange et de dialogue.

Entre soutien et contestations

Si de nombreux parents et associations saluent cette initiative, certains restent inquiets sur le contenu et l’âge jugé parfois trop précoce. La ministre a rappelé que le programme a été validé par le Conseil supérieur de l’éducation et qu’il a été pensé pour être progressif, adapté et respectueux du développement des enfants.

Une rentrée placée sous le signe du changement

Au-delà de cette réforme, la rentrée 2025 sera aussi marquée par la généralisation progressive du dispositif “portable en pause” dans les collèges publics, afin de limiter la surexposition aux écrans.

Entre lutte contre les excès numériques et meilleure éducation à la vie affective, le ministère entend faire de cette rentrée un moment charnière pour préparer les élèves aux défis du monde moderne.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *