Pourquoi j’ai choisi de partir en vacances sans mes enfants – et pourquoi je ne regrette rien

Pendant longtemps, j’ai cru que de « bonnes vacances » signifiaient forcément des vacances en famille. Partager des moments précieux, créer des souvenirs avec mes enfants, resserrer les liens familiaux… tout cela semblait évident. Jusqu’au jour où j’ai pris une décision radicale : partir en vacances sans mes enfants, ni mon mari. Seule. Et croyez-moi, c’est sans doute la meilleure décision que j’aie prise depuis longtemps.

Le poids invisible que portent les parents

Être parent, c’est un bonheur, bien sûr. Mais c’est aussi une responsabilité constante, une attention de chaque instant, une charge mentale silencieuse et lourde. Les vacances ne font pas exception. Entre les valises à préparer, les disputes à gérer, les repas à prévoir, les siestes décalées et les « Maman ! » toutes les trois minutes… le mot « repos » devient vite un mirage.

Comme beaucoup, j’ai longtemps cru qu’il fallait « profiter ensemble » coûte que coûte. Mais à quel prix ? L’épuisement parental, ce terme qui résonne comme un tabou, m’a rattrapée. J’étais à bout. Fatiguée, irritable, déconnectée de moi-même. C’est à ce moment-là qu’une amie m’a parlé du concept de vacances “adults only”. Et là, tout a basculé.

Le déclic : oser dire « j’ai besoin d’une pause »

C’est en lisant le témoignage d’Ivana Poku, une mère de trois enfants, que j’ai compris que je n’étais pas seule. Elle avait osé ce que beaucoup n’osent même pas envisager : s’accorder une semaine de vacances, rien que pour elle. Sans ses enfants. Sans culpabilité. Juste pour se retrouver.

Son récit a agi comme un électrochoc. Moi aussi, j’avais besoin de souffler. Pas pour fuir ma famille, mais pour mieux m’y reconnecter ensuite. J’ai donc sauté le pas. Avec l’accord de mon conjoint, j’ai réservé une semaine dans un petit hôtel réservé aux adultes. Silence, lectures, siestes, promenades, dîners sans négociations… Un luxe inestimable.

Ce que j’ai découvert en partant seule

Au départ, la culpabilité m’a accompagnée dans mes bagages. Mais très vite, j’ai senti les bienfaits de cette parenthèse. Je me suis redécouverte, loin du tumulte quotidien. J’ai dormi. J’ai pris le temps de ne rien faire. J’ai écouté mes envies, mes besoins. Et surtout, j’ai retrouvé de l’énergie, de la patience… et l’envie de retrouver mes enfants.

Non, cela ne fait pas de moi une mère égoïste. Au contraire. Se recentrer sur soi, c’est aussi offrir le meilleur de soi aux autres.

Les vacances sans enfants, un vrai mouvement de fond

Ce que j’ai vécu, de plus en plus de parents l’expérimentent. En France, l’offre d’établissements “adults only” se développe lentement mais sûrement. Ces lieux, autrefois réservés aux couples sans enfants, séduisent désormais des parents fatigués, en quête de calme et de répit.

Dans certains campings ou gîtes, les enfants sont tout simplement interdits. Une idée qui peut choquer, mais qui répond à un besoin réel : celui de retrouver un peu de paix, dans un monde où les parents sont constamment sollicités.

Et après ?

Je suis rentrée de cette semaine transformée. Plus sereine, plus en phase avec moi-même. Et mes enfants ? Heureux de me retrouver, tout simplement. Ils ont passé une belle semaine avec leur père et leurs grands-parents. Rien n’a été perdu, bien au contraire.

Aujourd’hui, je n’ai plus honte de dire que je prends du temps pour moi. Mieux encore : j’en fais une priorité. Car c’est en prenant soin de moi que je peux prendre soin des autres.


Et vous, avez-vous déjà envisagé de partir en vacances sans vos enfants ?

Lâcher-prise, ce n’est pas abandonner. C’est parfois le plus beau cadeau que l’on puisse se faire… et leur faire aussi.

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