Quand on parle d’infidélité, on imagine souvent des trentenaires en quête d’aventures ou des quadragénaires traversant une « crise de la quarantaine ». Pourtant, la réalité est bien différente. Une étude sociologique menée aux États-Unis révèle que ce sont les personnes âgées de 50 à 60 ans qui présentent le plus haut risque de tromper leur conjoint. Une donnée qui surprend, mais qui s’explique par plusieurs facteurs.
L’âge où la fidélité vacille le plus
Le sociologue Nicholas H. Wolfinger, de l’Université de l’Utah, a interrogé plusieurs milliers d’Américains mariés autour d’une question simple :
« Avez-vous déjà eu une relation sexuelle avec une autre personne que votre mari ou votre femme, tout en étant marié(e) ? »
Les résultats sont clairs : les infidélités atteignent leur pic entre 50 et 60 ans. Et il ne s’agit pas de jeunes mariages fragiles : la majorité des personnes concernées étaient unies depuis plus de 20 ou 30 ans.
Pourquoi cet âge critique ?
Plusieurs explications sont avancées :
- La lassitude après des décennies de vie commune : le quotidien, la routine, et parfois un manque d’attention nourrissent un besoin de nouveauté.
- Un facteur générationnel : les quinquas et sexagénaires actuels ont grandi dans un contexte plus ouvert sur le plan sexuel, ce qui influence leur rapport à la fidélité.
- Les avancées médicales : la généralisation de traitements comme le Viagra ou le Cialis permet de maintenir une vie sexuelle active à un âge où cela aurait été plus difficile par le passé.
Un paradoxe moral troublant
Fait étonnant : nombre de ces personnes admettent avoir été infidèles, tout en condamnant fermement l’infidélité chez les autres. Une sorte de dissonance morale qui illustre bien la complexité du couple : on excuse ses propres écarts, mais on juge sévèrement ceux de l’entourage.
Que retenir ?
Cette étude rappelle que l’infidélité n’est pas réservée aux « jeunes couples en crise ». Elle peut surgir après des décennies de vie commune, au moment où l’on croit son couple solide et à l’abri. Ce constat invite à réfléchir : plutôt que de voir la fidélité comme un acquis, peut-être faut-il la considérer comme un engagement à entretenir activement, quel que soit l’âge.