Décorer son sapin est généralement un moment de douceur, de lumière et d’esprit festif. Mais pour Cheryl, une habitante de la région de Melbourne, l’atmosphère de Noël a soudain viré à l’inattendu.
Alors qu’elle ajustait les dernières décorations, un détail étrange a attiré son regard : une forme sombre, rayée, immobile… mais étrangement réaliste. Quelques secondes plus tard, la vérité s’impose : ce n’était pas une guirlande. C’était un serpent. Et pas n’importe lequel.
Un serpent-tigre, l’un des plus venimeux d’Australie, dans un sapin de Noël
La scène se déroule un dimanche d’été australien, en 2016. Dans le salon, au milieu des guirlandes et des boules dorées, un serpent-tigre s’est discrètement enroulé autour des branches du sapin. Son corps souple et ses rayures caractéristiques se confondaient si bien avec les décorations que Cheryl ne l’a remarqué qu’au moment où sa tête a bougé légèrement.
En Australie, où vivent vingt des vingt-cinq serpents les plus venimeux de la planète, ce type de rencontre peut sembler moins improbable qu’ailleurs. Mais retrouver un reptile mortel niché dans son sapin demeure un choc… pour le moins mémorable.
Une réaction exemplaire face au danger
Loin de paniquer, Cheryl adopte immédiatement la bonne attitude :
- elle quitte la pièce,
- ferme la porte,
- appelle un service local spécialisé dans la capture de serpents,
- puis attend calmement, tasse de thé à la main.
Une scène presque surréaliste, tant son calme contraste avec le danger réel représenté par l’intrus.
Vingt minutes plus tard, Barry Goldsmith, chasseur de serpents chez Victoria Snake Catchers, arrive sur place. En un coup d’œil, il identifie l’animal : un serpent-tigre adulte, potentiellement mortel.
« Ils sont dangereux, mais seulement si on les menace », explique-t-il. Un rappel essentiel : ces serpents n’attaquent pas spontanément, mais leur venin figure parmi les plus redoutés au monde.
Comment le reptile est-il entré ?
Selon Barry Goldsmith, l’invité inattendu a probablement trouvé son chemin par une porte ouverte pour profiter de la fraîcheur du salon ou du refuge offert par le sapin. Les branches touffues, la chaleur et le calme d’une maison sont des abris idéals pour un serpent en quête de discrétion.
Avec humour, le spécialiste résume l’intervention :
« Elle m’a envoyé une photo, je suis venu, et vingt minutes plus tard, j’avais le petit salopiaud dans mon sac. »
Grâce au sang-froid de Cheryl, la capture s’est déroulée sans risque pour elle, ni pour les habitants du foyer… ni pour le serpent.
Un décor féerique qui cache un danger bien réel
Même si l’histoire fait sourire avec le recul, elle rappelle la réalité australienne : les rencontres avec des serpents, même dans les lieux les plus inattendus, restent possibles. Le serpent-tigre, capable d’atteindre trois mètres de long, est considéré comme l’un des plus dangereux du pays. Le voir lové entre des étoiles dorées et des guirlandes reste une image saisissante.
Heureusement, cette histoire se termine bien :
- le serpent a été capturé,
- retiré en douceur du sapin familial,
- puis relâché dans un environnement adapté.
Pour Cheryl, il restera sans doute ce souvenir : celui d’un Noël où une simple décoration s’est révélée être l’un des reptiles les plus venimeux au monde.