Etes-vous météo-sensible?

Réponse affirmative si le foehn vous donne la migraine ou si le brouillard réveille sans pitié vos rhumatismes…

« Le temps en lui-même ne rend pas malade, précise d’emblée le Dr Thomas Frei, biométérologue à l’Institut suisse de météorologie. Cependant, il constitue un stress supplémentaire pour une catégorie de personnes et peut augmenter le risque d’être malade. » Autrement dit, les conditions météo sont un des facteurs parmi d’autres qui interviennent dans le déclenchement de certains malaises.

Face au temps qu’il fait, les spécialistes distinguent deux types de comportement: ceux qui s’adaptent sans broncher aux changements atmosphériques, fussent-ils capricieux, et les autres. On estime qu’entre 30 et 50% de la population est météo sensible, à savoir qu’elle présente des symptômes lors de variations de temps.

Il y a aussi ceux qui, suite à un accident ou à une maladie, deviennent brusquement hypersensibles à un type de temps très précis: c’est ainsi qu’après une chute de ski avec jambe cassée, la bise va systématiquement réactiver, chez tel individu, une douleur dans la jambe.

Les scientifiques ignorent pourquoi la couleur du temps influence négativement certaines personnes. Ils constatent, c’est tout… En revanche, on sait avec certitude que la météo sensibilité se manifeste même dans des pièces climatisées! Il semble que ce phénomène soit lié à d’infimes variations de pression atmosphérique ou d’ondes électromagnétiques.

Les symptômes les plus couramment observés? Les maux de tête, les troubles du sommeil, la fatigue, les palpitations cardiaques, l’hypertension artérielle, la dépression, les douleurs aux anciennes cicatrices ou fractures.

Parmi les grands fauteurs de troubles, citons le foehn et la bise, mais aussi les changements de temps (fin d’un anticyclone ou début d’un autre) qui sont des pourvoyeurs notoires de migraines et autres insomnies.

Les fronts froids et humides sont connus pour favoriser des douleurs rhumatismales. De son côté, le manque de luminosité naturelle en automne et en hiver peut être à l’origine de la dépression saisonnière.

Autre observation: les personnes stressées sont plus sensibles aux sautes d’humeur atmosphériques. « Un corps sain peut toutefois compenser des conditions météo défavorables », commente Thomas Frei. Et d’ajouter que la météo sensibilité est une maladie de civilisation: il suffit de sortir au grand air plus souvent, de faire de l’exercice et de manger équilibré pour que l’organisme s’adapte mieux aux modifications de temps.

Pour ceux qui envisageraient une solution radicale en décidant de déménager sous de meilleurs cieux, mieux vaudrait prendre quelques assurances… Un Neuchâtelois désirant échapper une fois pour toute à la bise aurait tout intérêt à consulter d’abord un biométérologue. Lequel pourra analyser précisément le climat et voir si les symptômes évoqués sont vraiment imputables à la bise.

Consolation tout de même: des personnages aussi célèbres et talentueux que Léonard de Vinci, Mozart ou Voltaire étaient également de grands météo sensibles

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