Réviser futé
Manger sainement, dormir suffisamment, faire un minimum d’exercice: des conseils gagnants en période d’examens
Abonné aux nuits blanches et nourri aux café-cigarettes-chips-croissants, l’élève à la veille des examens a le teint blafard et le cerveau au bord de l’implosion. Les mauvaises habitudes perpétrées par des générations d’étudiants avant lui ont la vie dure. Surtout, elles affaiblissent les capacités intellectuelles et se révèlent, du coup, parfaitement contre-productives.
Première victime du bachotage: le sommeil. Raccourci et/ou décalé, il modifie l’horloge biologique qui supporte très mal d’être bousculée. «En se couchant vers une ou deux heures du matin, les jeunes se mettent en jet-lag artificiel, explique le Dr Zarah de St Hilaire, des Hôpitaux universitaires de Genève. Pour respecter notre rythme biologique, il faudrait plutôt se coucher vers vingt-trois heures.»
Ecourter les nuits n’est pas plus recommandable. «Le manque de sommeil perturbe le processus d’apprentissage et de mémoire.» Grands empêcheurs de dormir, le café et le tabac sont des excitants qui ne font que rajouter du stress au stress.
Autre source de fatigue: le ronflement qui touche également les jeunes et fragmente leur sommeil. Les causes sont à rechercher du côté d’une mauvaise alimentation, de la prise d’alcool, du tabagisme et d’un excès de poids. Une étude allemande a même démontré que les étudiants ronfleurs avaient plus de risque d’échouer à leurs examens!
Reposer son corps comme son esprit, c’est bien. Encore faut-il leur donner un carburant de qualité pour soutenir la cadence des révisions. Grand consommateur d’énergie, le cerveau est très gourmand en glucose et en oxygène. Et là, le premier repas de la journée occupe une place centrale: «L’absence de petit déjeuner fait fluctuer la vigilance, commente Zarah de St Hilaire. Ce qui se manifeste par l’alternance de phases d’absences, de fatigue et de concentration.»
Les sucres lents
Le p’tit déj’ le plus performant? Pain complet tartiné de miel et accompagné d’un verre de lait. Viennent ensuite le muesli, les pétales de maïs et le blé soufflé. D’une manière générale, les sucres lents (pain, pâtes, bananes, patates, barres aux céréales…) sont des alliés précieux qui évitent les «coups de pompe» de onze heures ou de seize heures. Sans oublier de boire: s’hydrater tout au long de la journée améliore tous les processus cognitifs.
Et les vitamines? Les aliments riches en calcium, en magnésium, en fer, en zinc et en vitamines B, C et E sont propices à l’activité intellectuelle. Bon à savoir: comme ils sont dynamisants, les compléments vitaminiques sont à prendre de préférence le matin.
Enfin, un cerveau poussé à plein régime est guetté par l’asphyxie. Une promenade ou quelques exercices physiques permettent non seulement d’accroître l’apport en oxygène mais d’éviter les trous de mémoire.