Les querelles de voisinage commencent souvent par de petits malentendus. Mais certaines prennent une ampleur inattendue et peuvent bouleverser une vie entière. L’histoire de Marianne Dupuis, 74 ans, en est une illustration frappante. Après cinq années de bataille judiciaire autour d’une simple clôture, cette retraitée de la région nantaise se voit aujourd’hui obligée de vendre sa maison pour régler ses dettes.
Une dispute qui s’envenime
Tout débute en 2019, lorsqu’une nouvelle barrière installée par sa voisine semble empiéter sur son terrain d’une trentaine de centimètres. Persuadée d’avoir raison, Marianne engage rapidement des travaux pour retirer la clôture contestée. Ce geste déclenche aussitôt une plainte pour destruction de biens et intrusion.
Au fil des audiences, la justice tranche systématiquement en faveur de la plaignante. Les premiers jugements condamnent Marianne à payer plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts, ainsi que les frais de procédure. Refusant de s’avouer vaincue, elle multiplie les recours, ce qui alourdit considérablement la facture.
Des frais qui s’accumulent
« Je voulais simplement défendre mon droit de propriété », explique-t-elle. Mais ses nombreux appels sont considérés comme abusifs par les magistrats. Résultat : les frais s’élèvent aujourd’hui à plus de 120 000 €, une somme impossible à assumer pour une pensionnée.
Une issue inévitable
À contrecœur, Marianne met donc sa maison en vente. Estimée à environ 550 000 €, elle représente son unique chance de s’acquitter des dettes accumulées. « Je n’ai plus la force de continuer. Je pars parce que je n’ai pas le choix », confie-t-elle, amère.
Un rappel à la prudence
Ce drame rappelle combien les litiges de voisinage peuvent dégénérer. Avant d’engager une action en justice, mieux vaut privilégier la médiation ou consulter un expert afin de mesurer les risques financiers. Une simple histoire de clôture peut, comme dans le cas de Marianne, mener à la perte du toit familial.