Ces phrases entendues à l’école dans les années 70-80 qui feraient bondir aujourd’hui

Dans moins de deux semaines, les élèves reprendront le chemin de l’école. Si la rentrée est souvent synonyme d’excitation et parfois d’appréhension, elle reste aussi l’occasion de se remémorer nos propres souvenirs d’écoliers. Et pour beaucoup de ceux qui ont grandi dans les années 70 ou 80, une chose saute aux yeux : les enseignants d’hier n’avaient pas tout à fait la même manière de s’adresser à leurs élèves que ceux d’aujourd’hui.

À une époque où l’on valorisait la discipline, l’endurance et l’autorité, certaines phrases considérées comme anodines à l’époque seraient aujourd’hui vues comme brutales, voire traumatisantes. Voici un florilège de ces petites sentences qui résonnent encore dans la mémoire des anciens élèves – mais qui feraient bondir parents et pédagogues en 2025.


« Peu importe qui a commencé »

Lorsqu’une bagarre éclatait dans la cour, inutile de chercher le coupable ou la victime. Tout le monde était puni de la même manière. Le message était clair : la vie est injuste, il faut l’accepter. Aujourd’hui, les enseignants sont encouragés à écouter, à comprendre le contexte et à privilégier la médiation plutôt que la sanction systématique.


« Arrête de pleurer ou je te donnerai une raison de pleurer »

Grand classique de l’éducation d’antan, cette phrase illustre à quel point exprimer ses émotions n’était pas toujours bien vu. Si elle visait à endurcir les enfants, elle revenait en réalité à les punir une deuxième fois pour avoir osé pleurer. Une approche que les psychologues actuels considèrent comme nocive pour le développement émotionnel.


« Il n’exploite pas son potentiel »

Les bulletins scolaires des années 70-80 étaient de véritables anthologies de remarques assassines. La formule « n’exploite pas son potentiel » revenait souvent, sous-entendant que l’enfant était paresseux plutôt qu’en difficulté. Aujourd’hui, la tendance est à l’encouragement, à l’individualisation et à la recherche de solutions adaptées.


« Les bâtons et les pierres peuvent briser vos os, mais les mots ne vous feront jamais de mal »

Censée minimiser l’impact des insultes et moqueries, cette phrase était la réponse officielle au harcèlement scolaire. Pourtant, on sait désormais que les blessures émotionnelles peuvent être aussi profondes que les blessures physiques. Les écoles actuelles privilégient la prévention, l’écoute et l’accompagnement pour lutter contre ces violences invisibles.


« Les garçons seront toujours des garçons »

Turbulents, bagarreurs, bruyants : c’était « normal » pour les garçons, tandis qu’on attendait des filles qu’elles soient sages et appliquées. Un cliché sexiste ancré dans l’éducation de l’époque, mais largement remis en question aujourd’hui par des approches pédagogiques qui cherchent à déconstruire les stéréotypes de genre.


« Ceci sera noté dans ton carnet »

Chaque bêtise, chaque remarque négative finissait consignée noir sur blanc, avec parfois plus de poids que les rares compliments. Cette méthode fonctionnait comme une marque indélébile de « mauvaise conduite ». En 2025, les enseignants privilégient plutôt l’encouragement et la valorisation des progrès, considérant que la peur et l’humiliation ne sont pas des leviers efficaces pour apprendre.


Une éducation à la dure… mais marquante

Ces phrases font sourire certains anciens élèves et grimacer d’autres. Elles témoignent surtout d’une époque où l’autorité et la discipline passaient avant la bienveillance et l’écoute. Aujourd’hui, les pratiques éducatives évoluent vers plus de dialogue, de respect de l’enfant et d’accompagnement personnalisé.

Mais une chose est sûre : pour ceux qui ont grandi dans les années 70-80, ces petites phrases resteront gravées dans la mémoire… parfois comme des traumatismes, parfois comme des souvenirs d’une école « à l’ancienne ».

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