La ménopause s’accompagne souvent de nombreux bouleversements, tant physiques qu’émotionnels. Parmi eux, un trouble encore méconnu touche près d’une femme sur deux après 50 ans : l’atrophie vaginale. Ce phénomène, également appelé syndrome génito-urinaire de la ménopause, reste trop souvent passé sous silence, alors que ses répercussions sur la qualité de vie peuvent être importantes.
Qu’est-ce que l’atrophie vaginale ?
L’atrophie vaginale désigne l’amincissement, la sécheresse et la perte d’élasticité des tissus vaginaux. Elle est directement liée à la baisse des œstrogènes au moment de la ménopause. D’autres circonstances peuvent aussi provoquer ce déséquilibre hormonal, comme l’allaitement, certains traitements médicaux (chimiothérapie, radiothérapie pelvienne) ou encore une ablation des ovaires.
Selon les données disponibles, environ 45 % des femmes ménopausées en souffriraient, mais beaucoup l’ignorent car les symptômes apparaissent lentement et peuvent être confondus avec d’autres troubles.
Les 6 symptômes les plus fréquents
L’atrophie vaginale ne se limite pas à une sensation de sécheresse. Elle peut s’exprimer de diverses manières. Voici les principaux signes à surveiller :
- Sécheresse et douleurs pendant les rapports
Le manque de lubrification rend les relations sexuelles douloureuses, parfois au point de créer une appréhension à l’idée d’avoir un rapport. - Démangeaisons et sensations de brûlure
La peau de la vulve et du vagin devient plus fine et plus fragile, ce qui peut provoquer des irritations, surtout lors de la miction. - Infections urinaires à répétition
Les modifications hormonales perturbent le microbiote vaginal, augmentant le risque d’infections urinaires fréquentes. - Saignements vaginaux
Des saignements peuvent survenir après un rapport sexuel ou même à la suite de gestes anodins, comme le simple fait de s’essuyer. - Modification des pertes vaginales
Certaines femmes constatent une disparition quasi complète des pertes vaginales, tandis que d’autres observent un changement de texture ou d’odeur. - Changement de l’apparence des lèvres vaginales
Les lèvres peuvent s’affiner, perdre en volume et devenir moins sensibles, ce qui peut impacter la perception de son corps.
Quelles solutions pour soulager l’atrophie vaginale ?
Heureusement, il existe aujourd’hui plusieurs traitements pour améliorer le confort intime :
- Hydratants et lubrifiants vaginaux : disponibles sans ordonnance, ils atténuent la sécheresse et facilitent les rapports.
- Traitements hormonaux locaux : crèmes ou ovules à base d’œstrogènes qui favorisent la régénération des tissus.
- Alternatives non hormonales : acide hyaluronique, probiotiques vaginaux ou encore traitements au laser proposés par certains spécialistes.
Les bons gestes au quotidien
En complément des traitements, quelques habitudes peuvent faire la différence :
- Utiliser des soins intimes doux et non parfumés
- Boire suffisamment d’eau pour favoriser l’hydratation des tissus
- Adopter une alimentation riche en phytoœstrogènes (soja, graines de lin)
- Pratiquer des exercices du plancher pelvien pour stimuler la circulation sanguine
Quand consulter ?
Dès que les symptômes deviennent inconfortables ou qu’ils altèrent la qualité de vie, il est recommandé de consulter un professionnel de santé. Un diagnostic précis permettra de mettre en place un traitement adapté à chaque situation.
Briser le silence autour de l’atrophie vaginale, c’est permettre à davantage de femmes de retrouver confort, bien-être et sérénité. Ce trouble n’a rien d’anormal, et il existe des solutions pour y faire face efficacement.