À l’heure où la natalité est en chute libre un peu partout dans le monde, certaines histoires viennent bouleverser les tendances. C’est le cas de Kristina Ozturk, une jeune femme de 26 ans originaire de Russie, qui fait parler d’elle pour un choix de vie hors du commun : elle est déjà mère de 22 enfants… et ambitionne d’en avoir plus de 100.
Une maternité hors normes dans un monde en mutation
Depuis plusieurs années, les chiffres de la natalité diminuent de manière constante. En France, par exemple, on est passé de plus de 800 000 naissances en 2014 à environ 678 000 en 2023. Le modèle classique des familles nombreuses semble appartenir au passé, au profit de foyers plus restreints, souvent limités à un ou deux enfants. En cause : l’évolution des rôles dans la société, l’émancipation professionnelle des femmes, des conditions économiques plus tendues, et une volonté grandissante de privilégier la qualité de vie.
Mais pour Kristina, ces considérations ne pèsent pas. Bien au contraire. Mariée à un riche homme d’affaires de 60 ans, Galip Ozturk, cette jeune maman souhaite créer une véritable “tribu”. Son rêve ? Fonder une famille comptant plus de 100 enfants.
Une logistique impressionnante et un recours aux mères porteuses
Ce projet pharaonique n’aurait sans doute pas été possible sans les ressources financières colossales du couple. Sur les 22 enfants que Kristina élève aujourd’hui, un seul est issu de sa propre grossesse. Les 21 autres ont vu le jour en 2020, tous grâce à des mères porteuses rémunérées. Coût moyen : plus de 10 000 dollars par grossesse.
Cette organisation hors normes repose aussi sur une armée de personnel. La jeune maman a engagé pas moins de 16 nounous à temps plein pour l’aider au quotidien. Le budget familial atteint des sommets : environ 90 000 euros par an pour le personnel, et jusqu’à 160 000 euros pour couvrir les frais essentiels des enfants (alimentation, soins, jouets, activités…).
Une histoire d’amour controversée
Le parcours de Kristina a débuté dans des circonstances singulières. À 16 ans, elle travaillait comme stripteaseuse dans un bar en Géorgie lorsqu’elle a rencontré Galip. L’alchimie a été immédiate, et leur union s’est rapidement concrétisée. Mais le passé trouble du mari n’est pas sans faire polémique : Galip a été condamné pour meurtre en 1996, et il a également été emprisonné pour trafic de drogue, fraude fiscale et blanchiment d’argent.
Aujourd’hui encore, Galip est derrière les barreaux, mais cela ne semble pas freiner les ambitions familiales du couple.
Une famille qui fascine… et qui divise
Sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, Kristina partage régulièrement des tranches de vie de son immense foyer. Si de nombreux internautes se disent attendris par les sourires des enfants, d’autres critiquent ouvertement ses choix.
Certains pointent du doigt l’objectivation de la maternité :
« Elle ne les élève même pas, elle les collectionne comme des trophées », peut-on lire en commentaire.
D’autres y voient une quête de notoriété :
« Elle vise un record du monde, pas une vraie famille », commente un utilisateur.
Mais Kristina, elle, reste droite dans ses bottes. Elle assure offrir tout l’amour et les soins nécessaires à chacun de ses enfants, et affirme que sa priorité est leur bonheur. Son objectif reste inchangé : fonder la plus grande famille du monde.
Une vision extrême, un débat ouvert
Si l’histoire de Kristina Ozturk peut faire sourire ou choquer, elle soulève aussi des questions de fond : qu’est-ce qu’une “bonne” parentalité ? L’amour se mesure-t-il à la quantité ou à la qualité ? Jusqu’où peut-on aller lorsque les moyens financiers rendent (presque) tout possible ?
Dans un monde où de plus en plus de couples renoncent à avoir des enfants par choix ou par contrainte, Kristina défie les normes et nous oblige à réfléchir à ce que signifie être parent aujourd’hui.