Apporter une alimentation saine à nos enfants est le garant d’un développement intellectuel et physique satisfaisant. Explications.
Les chiffres sont éloquents : environ 10 à 15 % des enfants sont obèses et 10 % souffrent de malnutrition. En cause, un manque d’exercice et surtout de mauvaises habitudes alimentaires. Force est de constater que l’alimentation des enfants et des adolescents est souvent déstructurée, trop riche en sucres rapides, en graisses et pauvre en fibres et en poissons. Tout le contraire de ce qu’il faudrait faire.
Les parents d’abord
C’est avant tout aux parents que revient le rôle essentiel d’apprendre à l’enfant comment se nourrir, en éduquant son goût et en développant son autonomie et son esprit critique face aux aliments proposés. Bien entendu, ils doivent également montrer l’exemple. La tâche n’est pas facile car l’enfant adopte les comportements alimentaires de son groupe socioculturel d’appartenance, préférant les frites, les pâtes, le grignotage de barres chocolatées, et surtout les fast-food au détriment du poisson, des légumes verts et des fruits, sans parler de la phobie des nouveaux aliments qui survient parfois entre 4 et 7 ans. Les cantines scolaires, souvent montrées du doigt, sont pour de nombreux enfants la seule occasion d’avoir une alimentation équilibrée et variée. Une circulaire de juin 1971 a fixé les modalités de l’alimentation qui se rapprochent du modèle alimentaire préconisé par les nutritionnistes et les pédiatres. Même si quelques dysfonctionnements existent, cette circulaire est plutôt bien respectée. Une question se pose pourtant : les enfants mangent-ils vraiment ce qu’on leur propose ?
Les grands principes
Les besoins nutritionnels doivent être couverts par trois repas principaux et un goûter. Starter de la journée, le petit déjeuner est essentiel car il agit comme un régulateur des prises alimentaires ultérieures. Il doit comporter 25 % des calories totales de la journée et contenir une boisson chaude, un laitage, un fruit frais, des céréales et des tartines de pain à la confiture ou au beurre.
Le déjeuner et le dîner, qui représentent chacun 30 % des apports caloriques totaux, doivent comporter des protéines (poisson, viande ou œuf), une part de légumes ou de féculents, un fruit et un aliment lacté.
Une collation à base de fruits, de produits lactés, de biscuits et, au choix, de pain ou de céréales, comblera le petit creux de 17 heures en amenant de quoi « recharger les batteries ». Le goûter est essentiel car il permet de réguler le dîner qui sera plus digeste et léger.
Enfin, mieux vaut ne pas obliger un enfant à terminer son assiette car il obéit plus facilement que l’adulte aux signaux internes de satiété.