La Suisse n’a jamais autant recruté. En 2025, le pays fait face à une pénurie historique de main-d’œuvre avec près de 85 000 postes actuellement vacants. Les entreprises suisses cherchent activement des travailleurs, y compris étrangers, pour combler les besoins dans la santé, la construction, l’informatique, l’industrie ou encore la logistique.
Avec des salaires parmi les plus élevés d’Europe, un marché du travail dynamique et une sécurité professionnelle enviée, la Suisse attire chaque année des milliers de candidats français, belges ou frontaliers. Si vous envisagez de travailler en Suisse en 2025, cette analyse est faite pour vous.
Découvrez les métiers qui recrutent vraiment, les salaires moyens, ainsi que les démarches administratives indispensables.
Pourquoi la Suisse recrute massivement en 2025
Cette pénurie touche l’ensemble du territoire suisse. Plusieurs facteurs expliquent ce manque de travailleurs.
Un vieillissement massif de la population active
Des milliers de professionnels expérimentés partent à la retraite chaque année, laissant derrière eux des postes clés difficiles à remplacer.
Une économie solide et des investissements importants
La Suisse continue d’investir dans ses infrastructures, ses services hospitaliers, la recherche, la technologie et l’industrie, créant une demande constante de travailleurs qualifiés.
Des entreprises qui adaptent leurs conditions
Face à la pénurie, de nombreuses entreprises ont revu leurs offres à la hausse, proposant davantage d’avantages, de salaires attractifs et, dans certains secteurs, des primes de fidélisation.
Résultat : le pays propose aujourd’hui un niveau de rémunération très supérieur à celui des pays voisins. Les salaires débutent souvent autour de 3500 euros, et les métiers qualifiés atteignent 7000 à 7500 euros en moyenne.
Les métiers qui recrutent en Suisse en 2025
Voici les secteurs les plus touchés par le manque de personnel, ainsi que les salaires moyens proposés.
1. Secteur de la santé
C’est de loin le domaine le plus en tension. Les hôpitaux, EMS et cliniques recrutent à grande échelle.
Salaires moyens :
Aide soignant : 3800 à 4500 euros
Infirmier diplômé : 5000 à 6500 euros
Médecin généraliste : 7000 à 10 000 euros
Les conditions de travail, l’équipement et les perspectives d’évolution attirent de nombreux professionnels étrangers, notamment français.
2. Construction, BTP et métiers techniques
La Suisse manque d’ouvriers qualifiés, d’électriciens, de mécaniciens et de techniciens spécialisés. Les grands chantiers publics et privés dynamisent ce secteur.
Salaires moyens :
Ouvrier BTP : 4000 à 4800 euros
Électricien qualifié : 4800 à 5600 euros
Mécanicien ou technicien : 4500 à 6000 euros
Les employeurs offrent souvent des contrats stables, des primes et une sécurité professionnelle rare.
3. Informatique, ingénierie et métiers digitaux
La demande dépasse largement l’offre. Les profils IT sont parmi les mieux rémunérés du pays.
Salaires moyens :
Développeur junior : 5000 à 6200 euros
Ingénieur logiciel : 6500 à 7500 euros
Expert cybersécurité : 7000 à 9000 euros
Les entreprises tech suisses recrutent autant des juniors motivés que des experts confirmés.
4. Logistique, transport et hôtellerie
Ces secteurs souffrent également d’un manque de personnel, notamment dans les zones touristiques et les centres de distribution.
Salaires moyens :
Chauffeur livreur : 3500 à 4500 euros
Cariste, magasinier : 3800 à 4800 euros
Cuisinier : 3800 à 4500 euros
Ce sont souvent des métiers accessibles, adaptés aux reconversions professionnelles.
Comment travailler en Suisse en 2025
Avant de signer un contrat, il est indispensable de comprendre les règles suisses en matière de permis de travail, de fiscalité et de reconnaissance des diplômes.
1. Les permis de travail
Selon votre situation, vous devrez obtenir :
Permis G : pour les frontaliers qui vivent en France mais travaillent en Suisse
Permis B : pour les personnes qui s’installent durablement en Suisse
Permis L : pour les contrats courts ou temporaires
Ces permis déterminent vos droits, votre fiscalité et votre assurance maladie.
2. La reconnaissance des diplômes
Certains métiers sont réglementés : santé, ingénierie, bâtiment, électricité. La Suisse exige une équivalence ou une validation de compétences avant l’embauche.
3. Le coût de la vie et la fiscalité
Il est essentiel de calculer correctement :
le salaire net en Suisse
le taux d’imposition selon le canton
le coût du logement
les cotisations à la caisse de pension
l’assurance maladie obligatoire
Un salaire élevé ne signifie pas automatiquement un pouvoir d’achat plus important. Cependant, pour les travailleurs frontaliers, le rapport qualité revenu / coût de la vie reste l’un des meilleurs d’Europe.
Faut-il travailler en Suisse en 2025
Si vous travaillez dans un métier en tension, maîtrisez votre domaine et êtes prêt à vous adapter au marché suisse, les opportunités sont réelles et nombreuses. La Suisse propose des salaires élevés, une stabilité exceptionnelle et des conditions de travail difficiles à égaler en Europe.
Que vous soyez frontalier potentiel, candidat étranger ou simplement curieux, 2025 est l’une des meilleures années pour tenter l’aventure professionnelle en Suisse.