Il y a des jours où la routine se déroule sans surprise… et d’autres où un détail insignifiant bouleverse tout.
Ce matin-là, dans ma maison calme, rien ne laissait présager que ma vie prendrait une tournure étrange.
La tasse de café fumait entre mes mains, les rideaux rouge foncé ondulaient paresseusement dans la lumière du salon. Un matin comme les autres… jusqu’à ce qu’une voix, douce mais claire, rompe le silence :
« Calme-toi… »
Un murmure presque caressant, venu de nulle part. Mon cœur s’est emballé. Les rideaux bougeaient encore, mais cette fois, il y avait autre chose… une présence invisible, presque palpable.
Un carnet oublié… ou jamais vu
Sur le canapé, un objet attira mon attention : un vieux carnet noir, usé, que je ne me souvenais pas avoir laissé là. En l’ouvrant, une photo glissa au sol. Une femme souriante – Claire – tenant un bébé dans ses bras.
En dessous, une date : 17 août 1981.
Une date gravée au plus profond de moi… mais que je ne parvenais pas à replacer.
J’ai toujours vécu seule. Pas d’enfant. Pas d’histoire de maternité. Du moins… c’est ce que j’ai toujours cru.
Quand les rêves deviennent suspects
Depuis quelques nuits, un rêve me hante : une chambre pastel, un berceau, et cette voix d’enfant, fragile mais insistante :
« Maman… »
Des fragments de mémoire me reviennent par vagues. Une maternité. Des larmes. Un départ. Et cette impression d’avoir volontairement fermé la porte sur un chapitre de ma vie.
Derrière les rideaux…
Alors que je tentais de comprendre, un nouveau bruit résonna. Un souffle. Un froissement. Les rideaux s’animèrent à nouveau.
Je suis restée figée, incapable de me retourner. L’air semblait lourd, saturé d’une présence invisible.
Ce matin-là, j’ai compris une chose : parfois, les secrets les plus profonds restent tapis derrière des rideaux qu’on n’ose pas ouvrir. Mais tôt ou tard, ils trouvent toujours un moyen de se glisser dans la lumière.