La nuit du 22 septembre 2025 a offert une scène digne d’un film sur le boulevard périphérique parisien : un bus de la RATP a été dérobé puis conduit illégalement pendant une vingtaine de minutes, avant que son « chauffeur » improvisé, un homme sans domicile fixe, ne soit arrêté par la police.
Une pause… et le bus disparaît
Vers 5 h du matin, le machiniste d’un bus de la ligne N13 termine son trajet au terminus de Montparnasse. Comme le prévoit la réglementation, il prend sa pause. À son retour, stupeur : le véhicule n’est plus là.
Rapidement, le conducteur alerte ses collègues. L’un d’eux repère le bus circulant sur le périphérique. Vingt minutes plus tard, les forces de l’ordre retrouvent le véhicule abandonné près de la porte de Bagnolet et interpellent l’auteur du vol.
Les clés laissées sur le contact
Selon les premiers éléments de l’enquête confiée à la Brigade des réseaux franciliens, le bus n’était pas verrouillé et les clés étaient restées sur le contact. Une négligence dont le voleur a profité.
Le parquet de Paris précise que l’homme arrêté n’était connu ni des services de police ni de la justice.
Une frayeur sans blessés, mais un signal d’alarme
Heureusement, aucun passager n’était à bord et aucun accident n’a été signalé. « Il aurait pu percuter un cycliste ou des passants », alerte cependant Ahmed Berrahal, élu CGT à la CSSCT de la RATP.
Le syndicat réclame l’installation d’antidémarreurs sur les bus pour empêcher que ce type d’incident ne se reproduise.
Vers plus de sécurité
La RATP a annoncé son intention de déposer plainte. L’affaire rappelle que de simples oublis – comme laisser les clés sur le contact – peuvent avoir des conséquences potentiellement dramatiques.
Si cette nuit se termine sans blessés, elle met en lumière la nécessité de renforcer les protocoles de sécurité, afin qu’aucun autre bus ne disparaisse aussi facilement.