La mairie de Paris suscite la controverse avec un projet qui dépasse les frontières : 332 000 euros seront investis dans le réaménagement d’un jardin à Brazzaville, en République du Congo. Une initiative destinée à renforcer les liens entre la France et son ancienne colonie, mais qui a provoqué la colère de nombreux Parisiens et contribuables.
Un projet diplomatique et écologique
Le 22 septembre dernier, Anne Hidalgo a rencontré le président congolais Denis Sassou N’Guesso pour discuter de partenariats dans plusieurs domaines, notamment l’écologie urbaine, la jeunesse et le sport. Dans ce cadre, Paris prévoit d’apporter son expertise en matière de végétation urbaine, d’agriculture en ville et de gestion des déchets.
“La France souhaite renforcer ses liens avec la République du Congo à travers des coopérations concrètes. Brazzaville est déjà très impliquée, notamment via l’Association internationale des maires francophones, et son gouverneur joue un rôle actif dans notre réseau”, a déclaré la maire de Paris.
Le projet comprend la collecte sélective des déchets, la valorisation des déchets alimentaires et l’installation de composteurs électromagnétiques. Un geste présenté comme un soutien à l’engagement environnemental de la République du Congo, notamment dans la protection des forêts tropicales et équatoriales.
Une décision qui fait bondir les contribuables
Pourtant, cette dépense ne passe pas inaperçue auprès des citoyens. Sur les réseaux sociaux, les critiques sont vives :
- “Quand les Français doivent faire des économies, visiblement les politiques peuvent continuer à dilapider notre argent.”
- “Pendant que les hôpitaux manquent de moyens, on finance un jardin à Brazzaville ?”
- “Et les jardins parisiens où règnent la saleté et l’insécurité ? Mme Hidalgo s’en fiche, mais moi je veux que mes impôts profitent aux habitants de Paris.”
Certains interrogent également la légalité de l’opération et le rôle des organes de contrôle, dans un contexte où les finances de la ville sont déjà sous tension.
Diplomatie ou gaspillage ?
Si l’intention de renforcer les relations franco-congolaises et de soutenir des projets écologiques est louable, le choix de dépenser plus de 300 000 euros à l’étranger, alors que Paris fait face à des besoins locaux importants, reste très controversé.
Ce projet met en lumière un dilemme fréquent en politique locale : comment concilier la diplomatie internationale et les attentes des citoyens sur leur territoire. Pour les Parisiens, la réponse semble claire : l’argent public devrait d’abord servir à améliorer leur cadre de vie avant d’être investi à l’étranger.