Le procès de Dahbia Benkired, accusée du meurtre de la jeune Lola, 12 ans, se poursuit à la cour d’assises de Paris. Trois ans après le drame qui avait bouleversé la France, les témoignages s’enchaînent et révèlent peu à peu les détails terrifiants de cette soirée du 14 octobre 2022.
Un témoin clé à la barre
Ce 20 octobre 2025, Rachid N., un ami de l’accusée, a été entendu à la barre. Cet homme avait hébergé Dahbia Benkired quelques heures après le crime. Mis en examen à l’époque pour recel de cadavre avant de bénéficier d’un non-lieu, il est aujourd’hui entendu comme témoin.
Selon son récit, il a été contacté par l’accusée en fin d’après-midi. Elle lui aurait expliqué avoir eu une dispute familiale et lui aurait demandé de l’héberger. Rachid N. affirme n’avoir rien soupçonné au moment où il l’a rejointe rue Manin, dans le XIXe arrondissement de Paris. Il l’aide alors à transporter une malle jusque dans son véhicule. Ce qu’il ignore encore, c’est que le corps de la jeune Lola se trouvait à l’intérieur.
Une soirée d’apparence ordinaire
Le témoin explique qu’à ses yeux, rien n’avait d’anormal. Chez lui, à Asnières-sur-Seine, Dahbia Benkired prend une douche, fait une lessive et sort même dîner avec lui. Ils mangent des nuggets et des frites avant de rentrer regarder la télévision et boire de la vodka mélangée à du soda. Pendant ce temps, les parents de Lola sont dans l’angoisse, sans nouvelles de leur fille.
Interrogé par le président de la cour sur le poids de la malle — environ 55 kilos —, le témoin reconnaît qu’elle lui avait semblé lourde mais qu’il ne s’était pas posé de questions. “Je n’ai rien senti, je n’ai pas touché à ses affaires”, a-t-il déclaré devant les jurés.
Deux versions qui s’opposent
Dahbia Benkired, à la barre, affirme au contraire avoir informé son ami de la présence du corps. Elle soutient même qu’il aurait ouvert la malle et envisagé de l’aider à faire disparaître les preuves. L’enquête a toutefois écarté cette version des faits. Face à ces accusations, Rachid N. a tenu à se défendre : “C’est compliqué d’avoir son nom associé à une telle horreur.”
Un procès sous haute tension
Ce témoignage intervient dans un procès particulièrement éprouvant. Le meurtre de Lola, une fillette de 12 ans, avait provoqué une vive émotion en France. Dahbia Benkired, aujourd’hui méconnaissable, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Les audiences doivent encore se poursuivre avec l’audition d’experts et d’autres témoins avant que la cour ne se prononce sur la peine.