Lauren Wasser : L’ange aux jambes d’or qui transforme la douleur en force

Lauren Wasser avait tout pour elle : une carrière prometteuse dans le mannequinat, un talent exceptionnel pour le basketball, une beauté naturelle, une jeunesse rayonnante. Mais à 24 ans, sa vie bascule brutalement. Victime d’un syndrome de choc toxique (SCT) lié à l’utilisation de tampons hygiéniques, elle perd ses deux jambes. Ce que beaucoup auraient vécu comme une fin, elle l’a transformé en un nouveau départ.

Le jour où tout a changé

En octobre 2012, Lauren est retrouvée inconsciente chez elle après deux arrêts cardiaques. Ce n’est qu’après de longues heures d’analyses que les médecins identifient la cause : un choc toxique, infection rare mais grave causée par une bactérie liée à l’usage prolongé de tampons contenant des substances chimiques nocives.

Le verdict tombe : sa jambe gauche est amputée, et quelques années plus tard, la droite le sera aussi. « Je souffrais tout le temps. Bouger me faisait mal. M’habiller seule était devenu presque impossible », confie-t-elle. Mais au lieu de s’effondrer, Lauren décide de se relever. Et de marcher. Littéralement. Sur des jambes dorées.

Reprendre vie, autrement

« Malgré mes jambes amputées, j’existe, je vis, ou plutôt, je revis », déclare-t-elle. Avec ses prothèses couleur or, elle ne cherche pas à cacher la différence. Elle la célèbre. Lauren veut qu’on la voie, qu’on l’écoute, qu’on lui pose des questions. Car derrière l’élégance des prothèses, il y a une cause vitale : alerter sur les dangers que certaines protections périodiques représentent pour la santé des femmes.

Déterminée, elle s’engage aux côtés de la députée américaine Carolyn Maloney pour faire avancer une loi obligeant les fabricants à plus de transparence. « On vend aux femmes des produits intimes bourrés de produits chimiques sans jamais les avertir. C’est criminel », s’indigne-t-elle.

Une résilience flamboyante

Aujourd’hui âgée de 36 ans, Lauren continue sa carrière de mannequin. Elle défile, pose, et inspire. Dans les aéroports, les enfants viennent toucher ses prothèses, fascinés. Elle ne fuit pas les regards, elle les attire. Car pour elle, la visibilité est un outil. Un moyen de briser les tabous, de changer le regard sur le handicap, de faire entendre une voix trop longtemps ignorée.

Son compte Instagram est un journal de vie, un exutoire, mais aussi une source d’énergie pour des milliers de femmes à travers le monde. « N’abandonnez jamais », répète-t-elle. « J’ai perdu une partie de moi que je ne pourrai jamais récupérer. Mais il faut que cela serve à quelque chose. »

Une leçon de courage

Lauren Wasser est bien plus qu’un mannequin. Elle est une survivante, une militante, un modèle de courage et de lumière. Dans un monde obsédé par la perfection, elle rappelle que la force naît souvent dans l’épreuve, que la beauté peut prendre mille formes, et que même les plus douloureuses blessures peuvent devenir des armes pour changer le monde.


À retenir :

  • Le syndrome du choc toxique peut frapper n’importe quelle femme utilisant des protections périodiques internes.
  • Une vigilance accrue sur la composition des produits d’hygiène féminine est indispensable.
  • La différence, même visible, peut devenir une force quand on choisit de ne pas se cacher.

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