Infidèle un jour, infidèle toujours ? Ce que dit vraiment la science

Peut-on pardonner une infidélité en espérant que « cette fois, c’était la dernière » ? Ou faut-il craindre que l’histoire se répète inévitablement ? C’est une question qui hante bien des couples, et la science commence à apporter des éléments de réponse.

Tromperie et mensonge : un terrain commun

Lorsqu’on parle d’infidélité, on parle en réalité d’un acte de tromperie. Et justement, une équipe de chercheurs de l’Institut Max Planck en Allemagne s’est penchée sur ce type de comportement. Publiée dans le Journal of Personality and Social Psychology, leur étude ne portait pas directement sur la fidélité amoureuse, mais sur la malhonnêteté en général. Leur but ? Comprendre si tricher ou mentir une première fois augmente le risque de recommencer.

Une étude grandeur nature

Pendant trois ans, les chercheurs ont suivi plus de 2 900 volontaires. Ils les ont placés dans des situations où mentir ou tricher pouvait rapporter de l’argent. Jeux de pile ou face, devinettes impossibles, questionnaires… à chaque fois, les occasions de « tricher » étaient soigneusement mesurées. Résultat : ceux qui avaient menti une première fois avaient tendance à recommencer, encore et encore, même dans des contextes très différents.

En clair : la malhonnêteté n’était pas un simple accident, mais un trait de personnalité constant.

Infidèle un jour, infidèle toujours ?

Appliquer ces résultats au couple est tentant. Si mentir ou tricher fait partie du caractère d’une personne, il est logique de penser que l’infidélité pourrait suivre la même dynamique. Selon les chercheurs, une personne qui a déjà franchi la ligne rouge de la trahison amoureuse a effectivement plus de risques de recommencer.

Mais attention : cela ne veut pas dire que chaque infidèle est irrécupérable. L’étude ne parle pas spécifiquement de la vie de couple, et certains changements (thérapie, remise en question profonde, évolution personnelle) peuvent modifier les comportements.

Faut-il alors pardonner ?

Ces travaux suggèrent néanmoins qu’il est risqué de croire aveuglément aux promesses de changement. Pardonner une infidélité peut être un choix, mais il vaut mieux le faire en toute lucidité : chez certaines personnes, tricher n’est pas un accident… c’est un mode de fonctionnement.


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