Les dérives des réseaux sociaux semblent ne plus avoir de limites. Un couple a déclenché un véritable tollé sur TikTok après avoir publié une vidéo montrant leur bébé d’un an en train de se faire « tatouer ». Une mise en scène choquante, réalisée dans le but de participer à un concours promettant un appartement d’une valeur de plus de 60 000 dollars.
Le piège du buzz à tout prix
Tout est parti d’un défi lancé par le streamer biélorusse Mellstroy, célèbre pour ses challenges extrêmes et ses promotions de casinos en ligne. Le principe : poster la vidéo la plus « incroyable » pour remporter un appartement flambant neuf.
Ce concours a rapidement pris une tournure inquiétante lorsqu’un jeune couple, endetté et désespéré, a publié une séquence montrant leur nourrisson hurlant pendant qu’ils semblaient lui tatouer le bras à l’aide d’un pistolet à encre.
Une vidéo jugée inacceptable
La scène a immédiatement suscité l’indignation. Des centaines d’internautes ont dénoncé la cruauté apparente de cet acte, poussant les autorités à s’emparer de l’affaire. La vidéo, massivement signalée, a fait le tour des réseaux avant d’être supprimée.
Face à la polémique, les parents ont tenté de se justifier. Selon leurs déclarations au quotidien russe Izvestia, il ne s’agissait que d’une « blague ».
« Nous n’avons pas tatoué l’enfant. L’inscription a été faite au stylo gel noir et la machine n’avait pas d’aiguille. Nous pensions que personne ne pourrait croire que c’était vrai pour un bébé d’un an », a expliqué la mère.
Le couple affirme également que les pleurs du nourrisson provenaient de la fatigue, et non de la douleur.
Les autorités s’en mêlent
Cette explication n’a pas suffi à calmer la colère des internautes ni à rassurer les autorités. Les services de protection de l’enfance russes ont ouvert une enquête pour vérifier les conditions de vie de la famille et déterminer s’il y a lieu de mettre en place un suivi social.
Quant au streamer Mellstroy, à l’origine du concours, il a pris ses distances avec cette vidéo. Dans un communiqué, il a qualifié le contenu d’« immoral » et promis de bannir à l’avenir toute participation impliquant des enfants.
Une dérive symptomatique de l’ère du tout-partage
Cette affaire relance le débat sur la surexposition des enfants sur les réseaux sociaux. Selon une étude de l’agence britannique Opinium, un enfant apparaît en moyenne sur 1 300 photos publiées en ligne avant ses 13 ans. Un chiffre qui interroge, à l’heure où la quête du buzz semble parfois primer sur la responsabilité parentale.
Derrière cette mise en scène scandaleuse se cache une question essentielle : jusqu’où certains sont-ils prêts à aller pour quelques secondes de notoriété numérique ?