Les aides sociales sont un filet de sécurité indispensable pour des millions de familles en difficulté. Mais parfois, certains abusent du système, détournant l’argent public destiné aux plus fragiles. C’est exactement ce qu’a fait un couple britannique, dont l’arnaque a duré plus d’une décennie.
Une fraude sur 11 ans
À Sevenoaks, près de Londres, un homme a réussi à tromper les services sociaux pendant 11 longues années. Déclaré faussement handicapé, il a touché une multitude de prestations : allocations chômage, aides au logement, allocations de dépendance et même une équivalence du RSA. En parallèle, il travaillait comme livreur, percevant un salaire régulier.
Aidés de sa compagne, les deux fraudeurs ont multiplié les fausses déclarations pour entretenir leur train de vie, cumulant salaires et aides sociales.
Plus de 270 000 € détournés
Sur la durée, la somme est vertigineuse : plus de 270 000 euros subtilisés aux contribuables. Un montant qui choque, car il représente des années de détournement méthodique.
Ironie du sort, durant cette même période, l’homme a gagné environ 460 000 € grâce à son emploi. De quoi anéantir toute justification de « désespoir » avancée à la barre.
Un couple face à la justice
Le 27 août dernier, le tribunal a rendu son verdict. L’homme a été condamné à trois ans de prison ferme pour fraude massive aux aides sociales. Sa compagne, reconnue complice, a écopé de 18 mois de prison avec sursis.
Le juge a souligné la gravité des faits : en plus de voler l’argent des contribuables, ce type d’escroquerie sape la confiance dans le système de solidarité.
Quand la fraude abîme le contrat social
Les aides sociales ne sont pas un luxe, mais un soutien vital pour les plus modestes. Elles ne représentent pas des sommes extravagantes, mais permettent à de nombreux foyers de garder la tête hors de l’eau.
Cette affaire rappelle qu’une fraude répétée et organisée finit toujours par être découverte. Mais surtout, elle jette une ombre sur ceux qui en ont réellement besoin et qui voient leur légitimité remise en question à cause des abus d’une minorité.