Drame à Nogent : Qui était Mélanie G., la surveillante poignardée par un élève de 14 ans ?

Le 10 juin 2025 restera gravé dans les mémoires comme un jour d’horreur au collège Françoise Dolto, à Nogent en Haute-Marne. Ce matin-là, Mélanie G., surveillante scolaire de 31 ans, a été poignardée en pleine enceinte scolaire par un élève de 14 ans. Malgré une prise en charge rapide, la jeune femme n’a pas survécu à ses blessures. Retour sur ce drame qui secoue la communauté éducative et toute une région.

Une femme appréciée, une mère dévouée

Mélanie G. n’était pas qu’une surveillante. Elle était avant tout une mère, une compagne, une fille, une sœur. Maman d’un petit garçon de 4 ans, elle s’était reconvertie récemment dans l’Éducation nationale après avoir été confrontée à des problèmes de santé, notamment la maladie de Crohn, qui l’empêchait d’exercer un métier trop physique.

Depuis 2024, elle travaillait au collège Françoise Dolto, où elle avait rapidement trouvé sa place. Selon sa belle-sœur, Mélanie était « toujours souriante », « agréable » mais « savait se faire respecter » des élèves. Elle envisageait même de devenir AESH (accompagnante d’élèves en situation de handicap), preuve de son engagement et de sa volonté de contribuer activement à l’inclusion des élèves en difficulté.

Un drame incompréhensible

Le suspect, un adolescent de 14 ans, n’était pas connu des services de police avant le drame. Pourtant, des tensions récentes avaient été signalées : le collégien aurait été exclu à deux reprises pour des comportements perturbateurs. Paradoxalement, il était aussi engagé dans la lutte contre le harcèlement scolaire au sein de l’établissement.

Le geste reste pour l’instant sans explication. Interpellé rapidement grâce à la présence de gendarmes effectuant un contrôle aléatoire à proximité du collège, le jeune garçon a été placé en garde à vue. Lors de son interpellation, un gendarme a été légèrement blessé.

Une onde de choc dans tout le pays

Ce drame soulève de nombreuses questions sur la sécurité dans les établissements scolaires, la gestion des élèves à risque, mais aussi sur le climat de tension que vivent de nombreux personnels éducatifs. Mélanie G. fait désormais partie de ces visages oubliés derrière les fonctions qu’ils exercent, ces femmes et ces hommes de l’ombre, engagés au quotidien auprès des jeunes.

Les hommages à sa mémoire se multiplient. « Tellement injuste, tu avais toute la vie devant toi avec ton petit bonhomme… », a écrit sa cousine sur les réseaux sociaux, bouleversée. Les parents de Mélanie, en voyage en Espagne au moment du drame, ont appris la terrible nouvelle à distance. Son frère, profondément marqué, peine à réaliser que sa sœur a été tuée par un adolescent dans l’exercice de ses fonctions.

Et maintenant ?

Alors que l’enquête suit son cours et que les motivations du jeune suspect restent floues, une chose est certaine : ce drame ne doit pas rester sans suite. Il interpelle sur les moyens de prévention, d’écoute et de soutien à apporter aux personnels de l’Éducation nationale, souvent en première ligne dans des situations complexes.

En hommage à Mélanie G., il est essentiel que ce drame résonne bien au-delà des murs du collège de Nogent. Pour qu’aucune autre famille ne vive ce que la sienne traverse aujourd’hui. Pour que l’école reste ce qu’elle devrait toujours être : un lieu de savoir, de bienveillance et de sécurité.

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