C’est une tragédie qui secoue la France entière et soulève de nombreuses interrogations sur la sécurité dans les hôpitaux. À Lille, une petite fille prématurée est décédée après avoir été gravement blessée, manipulée par un enfant de 6 ans qui errait sans surveillance dans les couloirs d’une maternité.
Une naissance prématurée, suivie d’un drame impensable
Le dimanche 6 juillet, une jeune maman de 23 ans, originaire de Tourcoing, donnait naissance à son premier enfant, une petite fille prénommée Zayneb-Cassandra, à l’hôpital pédiatrique Jeanne-de-Flandre du CHR de Lille. L’accouchement, bien que par césarienne, s’est déroulé sans complication. Cependant, la fillette étant née prématurée à 7 mois et demi, elle a été admise en service de néonatalogie pour surveillance.
Ce service, réputé pour son niveau technique élevé, est censé être un lieu hautement sécurisé, à l’abri des risques extérieurs. Pourtant, ce cocon censé protéger les plus fragiles a été le théâtre d’un drame inimaginable.
Un enfant de 6 ans laissé libre dans les couloirs
Depuis plusieurs jours, des patientes signalaient la présence d’un jeune garçon de 6 ans qui circulait librement dans les couloirs du service. Enfant d’une autre maman hospitalisée, il passait ses journées à errer dans les chambres sans surveillance. Malgré les alertes répétées, aucune mesure concrète ne semble avoir été prise par l’établissement.
Selon les témoignages, le garçon aurait été aperçu entrant dans la chambre de Zayneb-Cassandra. « Il a dit qu’elle ressemblait à une poupée », confie la grand-mère du bébé. À ce moment-là, le grand-père du nourrisson aurait aussitôt fait sortir l’enfant, mais le pire était à venir.
Le choc : une chute, puis le silence
Le vendredi 11 juillet, alors que la maman préparait sa sortie de l’hôpital, une voisine de chambre entend un bruit sourd. En entrant, elle découvre la petite Zayneb-Cassandra au sol, inanimée. Le garçon est assis près d’elle.
Les premiers éléments rapportent qu’il aurait tenté de la soulever par la couche, la faisant basculer tête la première. Malgré une prise en charge immédiate en réanimation, les blessures cérébrales étaient trop graves. La fillette est décédée le mardi 15 juillet à 18h10.
Une famille brisée, une enquête ouverte
Les parents et grands-parents de la petite Zayneb-Cassandra sont aujourd’hui anéantis. L’hôpital a reçu la famille et a ouvert une enquête interne. De son côté, la brigade des mineurs du Service local de police judiciaire (SLPJ) de Lille est en charge de l’enquête pénale. Une plainte devrait être déposée par les proches du nourrisson.
Le CHR de Lille, dans un communiqué officiel, a exprimé ses condoléances à la famille et annoncé la mise en place de mesures strictes pour restreindre les accès aux services sensibles, comme la néonatalogie.
Une tragédie qui interroge
Ce drame soulève une question fondamentale : comment un enfant a-t-il pu errer librement dans un service aussi sensible, malgré les alertes ? Dans un contexte où les protocoles hospitaliers sont réputés stricts, cette défaillance met en lumière un besoin urgent de renforcement de la sécurité et de la surveillance au sein des établissements de santé.
Alors que la famille pleure une vie fauchée trop tôt, cette affaire pourrait bien déclencher une vague de réformes dans les hôpitaux français. Pour que plus jamais un tel drame ne se reproduise.