Vous êtes-vous déjà retrouvé en conversation avec quelqu’un qui n’arrête pas de vous couper la parole ? Ou avez-vous conscience de le faire vous-même ? Bien plus qu’une simple habitude impolie, interrompre les autres peut révéler des traits psychologiques et émotionnels profonds, comme l’explique la psychologue spécialiste des comportements sociaux, Dr. Claire Martin.
L’interruption : un signe d’impatience ou de stress ?
Selon la psychologue, interrompre quelqu’un n’est pas toujours intentionnel. Dans certains cas, cela peut refléter une impatience ou une anxiété : la personne veut partager son point de vue avant d’oublier ce qu’elle a à dire. Cela peut également traduire une difficulté à gérer le silence dans une conversation, ou une peur de perdre le contrôle du dialogue.
Quand l’interruption révèle un besoin de contrôle
Pour d’autres, interrompre constamment peut être un mécanisme de domination ou de contrôle. Ces personnes ont tendance à vouloir diriger la conversation, s’assurer que leur voix est prioritaire, ou éviter de se sentir mises en retrait. Dr. Martin souligne que ce comportement peut parfois être lié à une faible estime de soi : en parlant sans cesse par-dessus les autres, elles cherchent à s’affirmer et à se faire remarquer.
Un manque d’empathie ou de conscience sociale ?
Interrompre peut aussi signaler un déficit d’attention aux émotions des autres. Les psychologues considèrent souvent ce comportement comme un manque d’empathie ou de sensibilité aux signaux sociaux. Les personnes qui interrompent fréquemment peuvent ne pas se rendre compte de l’effet négatif sur leur interlocuteur et peuvent passer pour autoritaires ou impolies.
Comment y remédier ?
Heureusement, il est possible de travailler sur ce réflexe. Voici quelques conseils :
- Prendre conscience du comportement : observer le moment où vous interrompez et pourquoi.
- Respirer avant de répondre : se donner quelques secondes pour laisser l’autre finir sa phrase.
- Pratiquer l’écoute active : reformuler ce que l’autre vient de dire avant de répondre pour montrer que vous l’avez entendu.
- Demander un feedback : vos proches ou collègues peuvent vous signaler quand vous interrompez trop souvent.
Dr. Martin conclut que l’interruption fréquente n’est pas seulement une question de politesse, mais un indice précieux sur nos habitudes émotionnelles et relationnelles. Apprendre à écouter sans interrompre améliore non seulement nos relations, mais renforce aussi notre intelligence émotionnelle.