« C’est pour ton papa endeuillé…
Je te vois.
À l’hôpital, alors que tu attends l’arrivée de ton enfant qui naîtra silencieux, je remarque comment toutes les infirmières dirigent leur attention vers la maman. Tandis que tu restes fort à côté de la femme que tu aimes, à l’intérieur tu es brisé.
Je te vois.
Lorsque tu tiens la main de ta compagne alors qu’elle se prépare à accoucher de votre enfant, personne dans la salle ne remarque tes yeux gonflés de larmes, mais moi je les vois.
Je te vois.
Quand ton enfant entre dans ce monde silencieux et fragile. Tu laisses la mère de ton enfant tenir en premier votre précieux petit, mais tes mains tremblent d’anticipation de tenir l’enfant que vous avez créé ensemble.
Je te vois.
Tu es dans la chambre d’hôpital, mais la manière dont le personnel médical te néglige commence à te faire sentir invisible. Tu te demandes s’ils connaissent même ton nom.
Je te vois.
Lorsque tu dois quitter l’hôpital en laissant ton bébé derrière toi, tes genoux sont faibles, mais tu trouves encore la force de porter ta femme brisée.
Je te vois.
Tu reçois des cartes, des cadeaux et des ressources de deuil, mais tellement sont simplement adressés à la mère. Tu souffres de ne pas voir ton nom inclus sur chaque objet.
Je te vois.
Quand ta femme pleure jour et nuit, tu lui tiens la main, lui caresses le dos et apaises son esprit frénétique. Tu es laissé à pleurer seul par peur de faire inquiéter ta femme à ton sujet.
Je te vois.