40 % des gens sauvent leur chien plutôt qu’un inconnu : ce que révèle cette étude sur nos liens affectifs

C’est une question que personne ne souhaite jamais avoir à trancher : en cas de danger immédiat, qui choisiriez-vous de sauver en premier — votre chien ou un inconnu ? Aussi choquant que cela puisse paraître, une étude révèle que 40 % des personnes interrogées choisiraient leur animal de compagnie plutôt qu’un touriste étranger.

Derrière ce scénario digne d’un dilemme moral, se cachent des données précieuses sur la psychologie humaine et le rôle que tiennent les animaux de compagnie dans nos vies.


Un choix déchirant… mais révélateur

L’étude, menée par une équipe de psychologues dirigée par Richard Topolski et relayée par le professeur Hal Herzog dans la revue Psychology Today, a soumis les participants à une situation fictive : un bus fou fonce sur un chien et une personne. Vous n’avez qu’un instant pour réagir : qui sauvez-vous ?

Les réponses varient largement selon les liens affectifs. Lorsque l’animal est leur propre chien et la personne en danger un inconnu, 40 % des participants choisissent de sauver l’animal. Ce chiffre chute à 12 % lorsque le chien ne leur appartient pas.


Les liens affectifs changent la donne

L’étude a également exploré d’autres scénarios, en remplaçant l’inconnu par un cousin éloigné, un ami proche ou un membre de la famille. Et les résultats suivent une logique émotionnelle :

  • 23 % préfèrent sauver leur chien plutôt qu’un cousin éloigné
  • 12 % des femmes choisiraient leur chien au lieu de leur meilleur ami
  • En revanche, les proches très intimes (frère, sœur, grands-parents) sont plus souvent « choisis » que le chien

Ces chiffres montrent à quel point le lien affectif joue un rôle fondamental dans nos prises de décision. Ce n’est pas simplement un dilemme moral abstrait : c’est une question d’attachement profond, construit au fil du temps.


Quand l’animal devient un membre de la famille

Pour le professeur Herzog, ces résultats ne sont pas étonnants : « Ces données confirment que, pour beaucoup de personnes, les animaux de compagnie sont perçus — au moins psychologiquement — comme des membres à part entière de la famille. »

Le chien, compagnon fidèle et présent au quotidien, prend une place affective centrale dans la vie de nombreuses personnes. Il ne s’agit donc pas seulement d’un attachement « animalier », mais d’une véritable relation affective, équivalente à celle que l’on pourrait entretenir avec un proche.


Une sensibilité plus marquée chez les femmes ?

Autre élément marquant : l’étude montre que les femmes sont statistiquement plus enclines à sauver leur animal que les hommes, notamment lorsqu’il s’agit de le préférer à un ami proche. Ce constat soulève des questions intéressantes sur la manière dont l’empathie et l’attachement émotionnel se manifestent selon les genres.


Un miroir de notre humanité ?

Ce type d’étude, au-delà de la provocation morale, met en lumière des vérités parfois inconfortables. Elle révèle la complexité de nos attachements, mais aussi l’évolution de notre rapport aux animaux dans nos sociétés modernes. Pour certains, sauver leur chien avant un inconnu n’est pas un acte égoïste, mais une réponse instinctive dictée par l’amour et la loyauté.

En fin de compte, ces résultats interrogent plus profondément notre définition de la famille, de la loyauté… et de l’humanité elle-même.


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