Le 16 juillet 2025 restera à jamais gravé dans la mémoire d’une famille vendéenne. Ce jour-là, Matis, un jeune homme de 19 ans, a trouvé la mort dans des circonstances terribles, enseveli sous du bitume brûlant alors qu’il travaillait sur un chantier de travaux publics. Deux jours après le drame, sa mère, Murielle, s’est confiée avec une douleur poignante à la presse locale. « On ne dort plus, on ne mange plus depuis deux jours… Actuellement, c’est l’enfer sur Terre. À 18h16, notre famille est décédée », a-t-elle déclaré à Actu.fr.
Une tragédie sur un chantier
Matis travaillait comme brouetteur depuis janvier 2025 au sein d’une entreprise de travaux publics. Le jour du drame, alors qu’il était affecté à un chantier en Vendée, un accident aux circonstances encore floues lui a coûté la vie. Il a été enseveli sous du bitume chaud, un matériau à haute température, utilisé pour les revêtements routiers.
Une enquête est en cours pour faire toute la lumière sur les conditions de cet accident mortel. Manque de sécurité ? Erreur humaine ? Dysfonctionnement matériel ? Les conclusions permettront peut-être de répondre aux nombreuses questions laissées en suspens, mais elles ne ramèneront pas Matis à ses proches.
Une mère brisée, mais déterminée à agir
Dans sa douleur immense, Murielle refuse que la mort de son fils reste une statistique parmi tant d’autres. « Je ne veux pas que Matis soit oublié. Je ne veux pas qu’une autre mère ressente ce que je ressens », explique-t-elle. Pour honorer la mémoire de son fils et prévenir de nouveaux drames, elle envisage de créer une association dédiée à la sensibilisation aux dangers des métiers du BTP, en particulier pour les jeunes travailleurs souvent peu expérimentés.
Elle prévoit également d’organiser une marche blanche en hommage à son fils, un geste de recueillement mais aussi un appel à la conscience collective. « Les métiers du bâtiment ne doivent pas être une loterie entre la vie et la mort. »
Des métiers à haut risque, encore trop souvent banalisés
Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) reste l’un des plus accidentogènes en France. Chaque année, des dizaines de travailleurs y perdent la vie, parfois dans l’indifférence générale. Le décès de Matis nous rappelle brutalement les réalités souvent invisibles de ces métiers essentiels mais exposés.
Ces drames interrogent sur les conditions de sécurité sur les chantiers, la formation des jeunes recrues, la responsabilité des entreprises et le suivi des normes. Derrière chaque casque, chaque gilet fluorescent, il y a une vie, une famille, des rêves.
Pour que Matis ne soit pas mort pour rien
Au-delà de l’émotion, ce drame appelle à une prise de conscience collective. La sécurité au travail ne peut plus être une option ni un simple protocole sur papier. Elle doit être une priorité absolue, à tous les niveaux.
En portant la voix de son fils disparu, Murielle devient malgré elle le symbole d’un combat plus large : celui de toutes les familles brisées par des accidents évitables. Son message est simple, mais puissant : « Plus jamais ça. »