À Brisbane, l’école maternelle Craigslea Community Kindergarten and Preschool a déclenché un tollé en réclamant aux parents près de 1 200 € pour récupérer… les dessins de leurs propres enfants.
Un appel de fonds surprenant
Dans un courrier envoyé le 22 septembre 2025, la direction en difficulté financière a proposé aux familles de « racheter » les portfolios des élèves pour 2 200 dollars australiens (environ 1 200 €). L’objectif annoncé : combler une dette d’environ 40 300 dollars australiens destinée notamment à payer les salaires en retard des enseignants.
« La propriété intellectuelle de l’école »
Les parents qui se sont rendus sur place pour récupérer gratuitement les créations de leurs enfants ont été stoppés net. La direction a justifié son exigence en expliquant que les dessins, collages et peintures appartiennent légalement à l’établissement, car réalisés sous la supervision des enseignants.
Vives réactions
La manœuvre a immédiatement suscité l’indignation des familles et de la classe politique. Le Premier ministre du Queensland, David Crisafulli, a dénoncé un “chantage émotionnel” inacceptable, rappelant que chaque parent devrait pouvoir conserver les souvenirs d’enfance de son enfant sans avoir à payer.
Vers un retour au bon sens
Face au scandale, le ministère de l’Éducation australien a annoncé qu’il fournirait gratuitement, sur simple demande, les travaux des élèves. Une enquête a été ouverte pour éclaircir la gestion de l’école.
En résumé : cette affaire rappelle qu’aucune difficulté financière ne justifie de monnayer l’affection des familles. Les dessins d’enfants n’ont peut-être pas la valeur d’un Picasso, mais ils sont inestimables pour leurs parents.