Piscine municipale : quand une après-midi en famille vire au cauchemar

Les piscines municipales sont censées être des lieux de détente et de rafraîchissement. Pourtant, au Stade Nautique de Pau, une simple sortie familiale a récemment tourné au drame. Le 12 août, un petit garçon de 18 mois a été gravement brûlé aux pieds après avoir marché sur les dalles extérieures surchauffées par le soleil.

Un accident brutal et choquant

Ce jour-là, les parents du petit garçon avaient choisi de profiter de l’espace extérieur de la piscine. L’enfant, en voulant simplement récupérer son ballon, s’est retrouvé à marcher pieds nus sur le sol brûlant. Quelques secondes ont suffi pour provoquer des brûlures au second degré sous ses deux pieds.
Selon sa maman, la peau de son fils s’est littéralement décollée « comme une chaussette ». Le diagnostic posé aux urgences pédiatriques a confirmé la gravité de l’accident.

Un problème connu depuis 2014

Ce drame n’est malheureusement pas un cas isolé. Depuis l’ouverture du Stade Nautique de Pau en 2014, de nombreux signalements font état de brûlures similaires. Les dalles extérieures, composées d’un matériau inadapté, peuvent atteindre jusqu’à 70 °C en période de forte chaleur.
Dès la livraison de l’équipement, l’anomalie avait été constatée et même reconnue par les assurances. Des élus avaient déjà alerté en soulignant que l’on « pourrait presque cuire un œuf sur ces dalles ». Pourtant, en dix ans, aucune solution pérenne n’a été mise en place.

Des solutions temporaires, mais pas efficaces

Pour tenter de limiter les risques, certaines zones ont été remplacées par des grilles en composite. Mais les résultats n’ont pas été satisfaisants. Depuis, la méthode la plus courante consiste à arroser régulièrement les sols afin de les refroidir, une solution de fortune, loin d’être suffisante pour protéger les usagers.

Colère et incompréhension des familles

Pour les parents de la victime, c’est l’incompréhension totale. Comment un problème identifié depuis plus d’une décennie peut-il rester sans solution définitive ? Face à cette négligence, ils ont décidé de porter plainte.
L’opposition municipale réclame également une réaction rapide et des travaux concrets. Car si la canicule est un phénomène prévisible chaque été, rien ne justifie que des enfants continuent à se brûler dans un lieu public censé être sécurisé.

Un appel à la responsabilité des élus

Au-delà de l’émotion, cet accident soulève une question essentielle : la responsabilité des collectivités dans la sécurité des infrastructures publiques. Quand des incidents se répètent, il ne s’agit plus de malchance mais d’un problème structurel qu’il faut résoudre sans attendre.
Les habitants de Pau, et plus largement tous les usagers des piscines publiques, sont en droit d’exiger des conditions de sécurité irréprochables.


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