Imaginez la scène : vous rentrez tranquillement de vacances, vous ouvrez la porte de votre jardin… et vous tombez sur une famille en train de barboter joyeusement dans votre piscine. C’est exactement ce qui est arrivé à Maryse Chaussé, une résidente de la banlieue de Montréal. Une situation surréaliste qui soulève une question importante : jusqu’où peut aller la location entre particuliers ?
Une piscine transformée en espace public… à l’insu de la propriétaire
Le 28 juillet 2024, Maryse retrouve sa maison occupée par une famille de cinq personnes qui profitent de sa piscine, transats inclus. Stupeur et incompréhension. Ce n’est ni une fête sauvage ni un squat… mais une réservation effectuée via l’application Swimply, un service de location de piscines privées à l’heure.
Sauf que Maryse n’avait jamais entendu parler de cette plateforme, et encore moins mis sa piscine en location.
Une arnaque montée par une ancienne locataire
Après quelques échanges, la vérité éclate : son ancienne locataire, partie depuis 2022, aurait mis en ligne une annonce attrayante avec photos et description détaillée, sans en informer Maryse. La famille avait réservé en toute bonne foi, payant 35 dollars (environ 23 euros) pour passer un après-midi dans ce qu’ils pensaient être un lieu légalement loué.
L’annonce précisait : « pas de fête », mais musique, alcool, tabac et animaux acceptés… de quoi attirer de nombreux amateurs de détente estivale.
Swimply a supprimé l’annonce dès que Maryse a signalé le problème, mais l’incident laisse un goût amer : combien d’autres fois cette supercherie a-t-elle eu lieu à son insu ?
Une tendance qui se développe aussi en France
Cette mésaventure met en lumière un phénomène en pleine expansion : la location de piscines privées entre particuliers. En France, des services similaires comme Swimmy connaissent un succès croissant, notamment en période estivale.
À Bellegarde, Didier et Sandrine ont ouvert les portes de leur jardin aux vacanciers d’un jour. Leur piscine, “façon bassin romain”, avec cascade et transats, attire les curieux. Pour 8 euros par personne, les visiteurs profitent d’un cadre privilégié pendant plusieurs heures. Café, sirop et tranquillité sont offerts en bonus.
Dans le Gard, on recense déjà une trentaine de piscines disponibles à la location via ces plateformes. Le concept est simple : rentabiliser son bassin tout en offrant un moment de détente à ceux qui n’en ont pas.
Une solution pratique… mais encadrée
Ces services séduisent les citadins sans accès à une piscine, comme Owen, 22 ans : « Ça change du quotidien, surtout qu’on habite en appartement. » Pour les propriétaires, c’est aussi un moyen d’amortir les frais d’entretien et d’améliorer leur habitat.
Mais attention : la transparence et l’accord du propriétaire sont essentiels. La mésaventure de Maryse le prouve : si le service est mal utilisé, les conséquences peuvent être lourdes. Il est donc recommandé de vérifier l’identité du loueur, et pour les propriétaires, de surveiller régulièrement les plateformes de location pour éviter toute utilisation frauduleuse.
Conclusion
La location de piscines privées s’impose comme une tendance estivale forte, entre partage économique et expérience conviviale. Mais elle n’est pas sans risques. L’histoire de Maryse Chaussé nous rappelle qu’il est crucial de rester vigilant… même quand on croit avoir fermé sa porte à clé.
Alors, avant de plonger dans une piscine « privée », assurez-vous que tout est bien légal… au risque de finir dans l’eau trouble d’une mauvaise surprise.