À l’heure où l’intelligence artificielle redéfinit de nombreux métiers et alimente les inquiétudes dans le monde du travail, certains secteurs tirent leur épingle du jeu. Parmi eux, un métier longtemps boudé, souvent considéré comme peu prestigieux, connaît un regain d’intérêt spectaculaire. Il offre une rémunération attractive et une sécurité à long terme, même face aux avancées technologiques : le métier d’électricien.
Une profession manuelle à l’épreuve de l’IA
Depuis l’arrivée massive de l’IA dans les entreprises et les foyers, beaucoup s’interrogent sur la pérennité de leur emploi. De plus en plus de travailleurs, notamment ceux qui réalisent des tâches répétitives, craignent d’être remplacés par des algorithmes capables de rédiger des courriels, analyser des données ou même produire du contenu.
Pourtant, tous les métiers ne sont pas exposés de la même manière. Selon Antonin Bergeaud, professeur associé à HEC et lauréat du prix du meilleur jeune économiste en 2025, « peu de métiers vont en réalité complètement disparaître. Pour qu’il en soit ainsi, il faudrait que l’IA touche leur cœur créatif. Or, peu d’entre eux sont composés de plus de 70 % de tâches automatisables. »
En clair, les professions demandant une expertise pratique, un savoir-faire manuel et une capacité d’adaptation sur le terrain restent largement à l’abri.
Le retour en force des métiers manuels
Alors que certains métiers de bureau se digitalisent à grande vitesse, les métiers artisanaux, eux, connaissent un véritable renouveau. Le ministère du Travail indique une hausse de 15 % des demandes dans ces secteurs au cours des trois dernières années. Le besoin croissant dans le domaine de la construction, de la rénovation énergétique et de la modernisation des infrastructures pousse les entreprises à chercher des profils techniques qualifiés.
Une étude de l’entreprise Plaqueplastique.fr croisant données salariales et formations disponibles en ligne montre que les Français s’intéressent de plus en plus aux métiers manuels, et en particulier à celui d’électricien.
Électricien : un métier d’avenir bien payé
Avec plus de 6 600 recherches mensuelles sur Google, le métier d’électricien se place en tête des métiers artisanaux les plus recherchés, devant le plombier et le soudeur. Ce regain d’intérêt s’explique par une forte demande sur le marché du travail, mais aussi par des perspectives de rémunération très intéressantes.
Selon l’ONISEP, un électricien débutant gagne entre 1 800 et 2 500 euros bruts par mois. Mais cette rémunération évolue rapidement. En tant qu’indépendant, un électricien peut percevoir plus de 4 000 euros bruts mensuels, voire davantage en fonction de sa notoriété, de ses spécialisations (domotique, énergies renouvelables, sécurité) et de sa clientèle.
Une formation accessible pour une carrière stable
Autre avantage non négligeable : le métier est accessible après une formation courte, souvent en alternance, ce qui permet d’apprendre sur le terrain tout en étant rémunéré. CAP, bac pro, voire BTS pour les profils les plus ambitieux, les voies d’accès sont nombreuses et adaptées à différents niveaux.
En optant pour ce type de métier, les jeunes (et moins jeunes en reconversion) font le choix d’un secteur en tension, donc riche en opportunités, et surtout à l’épreuve du temps et des robots.
En conclusion
À une époque où beaucoup cherchent à sécuriser leur avenir professionnel face à l’ombre grandissante de l’intelligence artificielle, il est temps de regarder autrement les métiers manuels. Loin d’être des choix par défaut, ils sont aujourd’hui des voies prometteuses, bien rémunérées, valorisantes et résolument humaines.
Le métier d’électricien incarne parfaitement cette nouvelle réalité : indispensable, stable et moderne, il a tout pour séduire une nouvelle génération en quête de sens et de sécurité.