La période des fêtes est souvent associée à la convivialité, aux illuminations et à l’esprit de partage. Pourtant, dans certains quartiers, la magie de Noël peut rapidement laisser place à des tensions inattendues. Aux États-Unis, une famille en a récemment fait l’amère expérience après avoir été contrainte de retirer ses décorations de Noël, sous peine d’une lourde sanction financière.

Quand la féerie de Noël devient source de conflit

Selon une étude menée en 2024 par l’agence Flashs pour le site Depanneo.com, 93 % des Français estiment entretenir de bonnes relations avec leurs voisins. Malgré cela, les conflits de voisinage restent fréquents, notamment autour du bruit, des travaux ou des animaux domestiques. Plus rarement, ce sont les décorations qui cristallisent les tensions.

C’est précisément ce qui s’est produit pour une famille installée à Germantown, au nord-est des États-Unis. Chaque année, les Salgado décorent le devant de leur maison à l’occasion de Noël, avec une installation imposante dominée par une crèche lumineuse visible depuis la rue.

Une crèche jugée trop visible par le voisinage

Pour la famille, cette décoration est bien plus qu’un simple ornement. Elle représente une tradition profondément ancrée dans leurs convictions personnelles. Pahan Salgado a expliqué à NBC4 que cette crèche symbolise leur foi et la raison même pour laquelle ils célèbrent Noël de manière aussi visible.

Mais cette exposition lumineuse ne fait pas l’unanimité dans le quartier. L’association de propriétaires a estimé que l’installation ne respectait pas les règles de la copropriété et a exigé son retrait immédiat.

Une amende de 650 dollars par jour en cas de refus

Faute d’obtempérer, la famille s’expose à une amende de 650 dollars par jour, soit environ 550 euros. Une somme conséquente qui pourrait rapidement atteindre plusieurs milliers d’euros si la situation perdure. Les Salgado, de leur côté, peinent à comprendre cette décision, affirmant que leurs décorations ne provoquent aucune nuisance sonore ni trouble particulier.

Ils soulignent également avoir réduit l’ampleur de leur installation cette année, conscients des critiques précédentes. Une concession qui n’a toutefois pas suffi à apaiser les tensions avec l’association de propriétaires.

Une affaire désormais entre les mains de la justice

Estimant être injustement ciblée, la famille a décidé de se défendre et a fait appel à un avocat. Celui-ci dénonce une application abusive des règles du quartier et affirme que d’autres maisons décorées n’ont pas été inquiétées de la même manière. Selon lui, le dossier est solide et le tribunal pourrait donner raison aux Salgado.

De son côté, l’association de propriétaires affirme agir dans le respect des règles locales, avec pour objectif de préserver un cadre de vie harmonieux et équitable pour l’ensemble des résidents.

Jusqu’où peut-on décorer sa maison pour Noël

Cette affaire soulève une question récurrente : où se situe la limite entre liberté individuelle et respect des règles collectives. Si Noël reste une période chargée d’émotion et de symboles, elle rappelle aussi que la vie en communauté implique parfois des compromis.

La décision de justice attendue devrait permettre de clarifier ce que les habitants d’un même quartier peuvent ou non s’autoriser en matière de décorations festives. En attendant, cette famille risque de payer très cher son attachement à la magie de Noël.