Revenu jeune universel : François Hollande veut “redonner espoir” à une génération en perte de repères

Dans une récente interview accordée au média melty, François Hollande s’est exprimé avec franchise sur les préoccupations de la jeunesse française. Étudiants précaires, désintérêt croissant pour la politique, transformations du marché du travail et montée de l’intelligence artificielle : l’ancien président dresse un tableau lucide, parfois sévère, mais porteur d’une ambition forte. Au cœur de son propos, une idée qu’il défend désormais ouvertement : la création d’un revenu jeune universel.

Un revenu jeune pour sécuriser l’avenir

Face à la précarité étudiante, François Hollande tranche. Pour lui, c’est “le revenu jeune” qui doit devenir l’outil central de soutien aux moins de vingt cinq ans. Cette aide financière garantirait un minimum vital, ajusté selon la situation familiale et le niveau d’autonomie de chaque jeune. Une manière de sécuriser le quotidien, tout en évitant un système perçu comme permissif ou déresponsabilisant.

L’ancien président insiste d’ailleurs sur les contreparties : poursuite d’études, engagement dans un service civique, projet d’insertion professionnelle. L’objectif affiché est clair : offrir une base solide tout en encourageant l’utilité sociale, l’autonomie et l’investissement personnel.

Une jeunesse éloignée de la politique

François Hollande évoque également le rapport compliqué entre les jeunes et la sphère politique. Selon lui, la méfiance est ancienne et se répète génération après génération. Les partis auraient perdu leur attractivité, laissant place à d’autres formes d’engagement jugées plus concrètes, notamment dans les domaines écologiques et associatifs.

Pourtant, rappelle-t-il, ce sont bien les jeunes qui devront porter la société de demain. À propos de la réforme des retraites, il estime essentiel de leur redonner confiance dans le système. Même si la retraite semble abstraite à vingt ans, elle constitue selon lui un sujet majeur pour les années à venir et un point clé du débat présidentiel de 2027.

L’intelligence artificielle, défi et opportunité

La transformation du monde du travail générée par l’intelligence artificielle n’échappe pas au raisonnement de François Hollande. L’IA peut supprimer certains métiers, en transformer d’autres, mais elle peut aussi créer de nouvelles opportunités. Pour cela, il plaide pour une véritable éducation à l’IA dès l’école, au même titre que les disciplines fondamentales traditionnelles.

Selon lui, l’institution scolaire doit anticiper les grandes mutations technologiques et environnementales qui s’annoncent. La question n’est pas seulement de savoir qui en prend la tête, mais bien de définir une vision éducative claire pour les dix prochaines années.

Redonner une direction à une génération en quête de sens

Entre humour, lucidité et volonté de transmettre, François Hollande se positionne en observateur engagé d’une jeunesse déboussolée. En évoquant un revenu jeune, une réforme éducative profonde et une adaptation rapide aux nouvelles technologies, il cherche à proposer une trajectoire cohérente.

Pour lui, le défi est simple et immense à la fois : redonner de la stabilité, du sens et des perspectives concrètes à une génération qui doute, mais qui n’a jamais eu autant de potentiel pour transformer le monde.

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