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Un retraité de 78 ans récupère sa maison squattée en une journée grâce à une astuce méconnue mais redoutablement efficace

Alors que des milliers de propriétaires se heurtent chaque année aux lenteurs administratives et juridiques liées aux dossiers de squat, l’histoire de ce retraité de 78 ans fait figure d’exception. En l’espace de quelques heures, il a réussi à reprendre possession de sa résidence principale, là où d’autres mettent parfois des mois, voire des années.
Son secret : une réaction immédiate, une excellente compréhension du terrain et une astuce physique qui a empêché les squatteurs de se retrancher.

Un récit qui interpelle, et qui pourrait bien inspirer de nombreux propriétaires désemparés face à un système souvent jugé trop permissif.


Le début d’un cauchemar locatif

Propriétaire d’une maison à Romainville, en Seine Saint Denis, ce retraité choisit de proposer son logement en courte durée sur Airbnb afin de compléter sa pension. Une pratique devenue courante, mais qui demande prudence et garanties.

Trois jours après l’arrivée d’un couple, l’homme reçoit un appel glaçant. Le locataire lui annonce calmement avoir changé toutes les serrures, ouvert un contrat d’énergie à son nom et décidé de rester.
Cette stratégie est tristement connue. En modifiant les accès et en ouvrant un compteur, l’occupant tente de se constituer une preuve de domicile, rendant l’expulsion beaucoup plus compliquée.

Une fois le délai de flagrance passé, même si la loi a évolué, l’intervention immédiate n’est plus systématique. C’est le début d’un long parcours pour la plupart des propriétaires. Mais pas pour ce retraité.


L’astuce du portail : empêcher la sanctuarisation du domicile

Comprenant qu’il devait agir immédiatement, le propriétaire se rend sur place après avoir déposé une plainte pour dégradation. Son objectif est clair : empêcher les squatteurs de sceller définitivement les lieux.

Il va alors réaliser un geste simple, mais stratégique. En profitant de l’ouverture du portail au moment où un occupant sort ou entre, il empêche volontairement sa fermeture en coinçant un objet ou en bloquant physiquement l’accès.

Cette action a deux effets déterminants :

  1. Elle empêche la constitution d’un domicile clos, notion essentielle pour qualifier une violation de domicile. Si l’accès n’est pas fermé, le squatteur ne peut plus prétendre à un espace entièrement privatisé.
  2. Elle provoque un flagrant délit, car un affrontement éclate naturellement. La police peut alors intervenir immédiatement pour mettre fin au trouble à l’ordre public.

L’affaire ne relève plus uniquement du civil. Ce blocage change tout.


L’intervention policière et le hasard qui a tout accéléré

Les forces de l’ordre arrivent rapidement sur place. Le propriétaire prouve sans difficulté qu’il est l’occupant légitime grâce à ses documents.
Mais un élément inattendu va totalement faire basculer la situation. Lors du contrôle, les policiers découvrent que le squatteur circulait avec une voiture volée.

Cela entraîne son interpellation immédiate et son placement en garde à vue.
Le retraité peut enfin récupérer sa maison, même s’il constate que ses effets personnels ont disparu.


Un coût élevé mais une maison enfin récupérée

Une fois les squatteurs évacués, le propriétaire doit faire changer l’ensemble du système de fermeture. La facture s’élève à 3 500 euros, une somme conséquente partiellement prise en charge par la garantie hôte d’Airbnb.

L’affaire sera jugée en février 2026.
Elle relance toutefois un débat récurrent : l’ouverture trop simple des contrats d’électricité ou d’internet, souvent utilisés comme preuve de résidence par les occupants illégaux.
De nombreuses voix demandent désormais que ces contrats soient conditionnés à des justificatifs fiables tels qu’un acte de propriété ou un bail authentique.


Que doivent retenir les propriétaires

Cette histoire, spectaculaire par sa rapidité, rappelle plusieurs réalités essentielles.

  1. La réactivité est décisive. Plus on attend, plus la situation se complexifie.
  2. Conserver un accès ouvert ou empêcher la clôture totale peut empêcher la clôture juridique du domicile.
  3. Une protection juridique ou une assurance adaptée peut éviter de lourdes pertes financières.
  4. Les dispositifs de télésurveillance ou d’alarme peuvent dissuader les intrusions et alerter immédiatement en cas de problème.

En conclusion

Ce retraité de 78 ans a fait preuve d’une détermination impressionnante et d’un sens stratégique rare. Son “coup du portail” restera certainement dans les annales comme un exemple d’auto défense immobilière réussie, là où nombreux se sentent impuissants face au phénomène du squat.

Si toutes les situations ne permettent pas une telle issue éclair, cette histoire montre qu’une présence d’esprit et une parfaite connaissance des limites juridiques peuvent parfois changer tout le scénario.

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