Donner un petit morceau de pain à ses enfants pendant les courses semble être un geste banal pour beaucoup de parents. Pourtant, dans certains magasins, cette pratique peut provoquer une réaction inattendue. C’est ce qu’a vécu un père de famille en Suisse, dont l’histoire fait aujourd’hui beaucoup parler.
Un geste anodin qui vire au malaise
Accompagné de ses deux enfants âgés de 4 et 6 ans, ce père de 43 ans faisait tranquillement ses courses dans un supermarché Migros, dans la région de Zurich. Comme beaucoup de parents le font pour apaiser la faim des plus petits, il a ouvert un pain traditionnel suisse, un Grittibänz, et en a donné un morceau à ses enfants.
Le produit était encore emballé et portait clairement un code-barres. L’homme comptait évidemment le payer en arrivant à la caisse, comme il l’a toujours fait. Pour lui, rien d’anormal.
Mais sa tranquillité a été rapidement interrompue.
Intervention de la sécurité dans les allées du magasin
Quelques instants plus tard, un agent de sécurité s’est approché de lui pour lui rappeler qu’il était strictement interdit de consommer des produits avant de les payer, même s’ils proviennent du magasin. L’intervention a profondément surpris le père de famille.
Il raconte :
« Je me suis senti comme un criminel. On m’accuse indirectement de vol alors que je tiens le produit en main, avec son code-barres, prêt à être payé. C’est absurde. Tout le monde fait ça. »
Le père de famille dit avoir été choqué par ce qu’il considère comme une attitude disproportionnée, lui laissant un sentiment d’humiliation.
La position du supermarché : une règle stricte, rien de nouveau
Interrogée par les médias locaux, l’enseigne Migros affirme que ces règles ne datent pas d’hier. Selon elle, les clients ne peuvent consommer aucun produit avant son passage en caisse. Cette consigne sert à éviter toute confusion concernant les articles ouverts ou partiellement consommés dans les rayons.
Migros rappelle également que les procédures diffèrent d’un magasin à l’autre, mais que la règle générale est claire :
on consomme après avoir payé, jamais avant.
Et en France, que disent les supermarchés ?
En France, la situation est plus nuancée.
Certaines grandes surfaces se montrent souples, notamment pour les produits pour enfants comme les viennoiseries ou le pain, à condition que le produit reste identifiable, avec un emballage ou un code-barres lisible.
Cependant, tous les magasins n’appliquent pas cette tolérance.
Dans les faits, la permissivité dépend :
- de la politique du magasin
- du responsable présent
- du fait que le produit soit encore scannable ou non
- de la clarté de l’emballage après ouverture
Un article entamé et dont l’étiquette est arrachée, par exemple, peut être considéré comme problématique au moment du paiement.
Un débat qui divise les clients
L’histoire de ce père de famille a fait réagir. Certains y voient une règle logique pour éviter les abus. D’autres estiment que le supermarché a fait preuve de rigidité, surtout envers un parent qui agissait en toute transparence.
Une chose est sûre :
ce petit épisode rappelle que les gestes qui semblent anodins ne sont pas toujours perçus de la même manière par les enseignes.
Le bon réflexe à adopter
Pour éviter un malentendu lors de vos courses :
- préférez donner aux enfants uniquement des produits dont le code-barres est intact
- demandez confirmation à un employé si vous avez un doute
- ou attendez simplement le passage en caisse
Un geste simple peut parfois éviter une situation inconfortable.