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Thalassothérapie: quand la mer se met au service des hommes

Foin des idées reçues: une thalasso-thérapie ne concerne pas les seules femmes en mal de coquetterie. C’est une cure revitalisante recherchée par tous: conva-lescents, fourbus, déprimés et raplapla de tous âges.

Faut-il encore prouver les bienfaits de la mer? Une simple balade le long des côtes suffit à s’en convaincre: les poumons gonflés d’embruns, l’oeil remis à neuf, les narines briquées par l’air du large, vous voilà, d’un seul coup, ravigoté. Effet placebo? Pas seulement.

La mer, mieux qu’une potion magique, a des vertus thérapeutiques attestées: elle active la circulation du sang, favorise les échanges métaboliques et ouvre la respiration. Bref, elle revitalise l’organisme le plus dévasté.

Pas étonnant que l’homme, depuis de nombreuses années, se soit mis à cultiver ce patrimoine marin. En construisant, par exemple, des centres de thalassothérapie entièrement dédiés au bien-être, où tout converge vers le repos, la détente, le plaisir, sous le regard omniprésent de la mer. Mais qu’y fait-on exactement?

Dans ces temples du corps, tout commence par le peignoir de bain. C’est dans cette tenue que l’on déambule dans des couloirs lumineux où flottent des odeurs d’eucalyptus. Et que l’on s’achemine vers les différentes pièces d’eau, comme autant de mystérieuses alcôves, où glougloutent cascades et tourbillons de mer apprivoisée.

On se retrouve ainsi dans une somptueuse baignoire. Silencieuse. Jusqu’au moment où des jets subaquatiques s’enclenchent. Et là, c’est la ronde fulminante de l’eau (de mer bien sûr) qui siffle, piaffe, brasse à gros bouillons et vous malaxe de bas en haut.

Talons, mollets, hanches, épaules, rien n’échappe au drainage lymphatique. Vous voilà ballotté, agréablement pétri par des mains invisibles, qui n’en finissent pas de stimuler artères et vaisseaux sanguins.

Ce n’est qu’un début. Vous vous retrouvez ensuite allongé sur un lit plastifié, le dos doucement martelé par une douche à effusions. Pendant ce temps, des mains, des vraies, vous modèlent le corps. Lequel devient, en quelques secondes, aussi mou qu’une terre glaise, aussi divinement flasque que celui d’un mollusque. Vous entrez, sur la table de massage, dans la peau d’un invertébré. Et oubliez, momentanément, toute lourdeur terrestre.

Plus étranges encore sont les enveloppements d’algues: de pied en cap, vous voilà enduit, roulé, emballé dans une couverture végétale. Le but de ce traitement exotique et franchement dépaysant? Tirer parti des multiples vertus des algues. Lesquelles seraient amincissantes (l’iode faisant travailler la thyroïde) et revitalisantes (grâce à l’apport en oligoéléments).

On l’aura compris: tout ici travaille au raffinement, à l’entretien et à l’embellissement des corps. Que l’on veuille se refaire le teint, se gommer l’épiderme, se dégourdir le muscle ou se donner un coup de fouet, la mer se conjugue à tous les désirs. Mais pas question d’y aller tous azimuts. Une visite médicale préalable permet d’établir un programme à la carte. Cure postnatale, antitabac, antistress ou simple remise en forme, à chacun de donner, au rythme de quatre soins par jour, un visage personnalisé à son séjour.

Si les puristes préfèrent l’Atlantique pour ses embruns vivifiants, les autres choisissent la Méditerranée: plus riche en sels minéraux et en oligoéléments, son climat sédatif convient particulièrement aux individus stressés.

Une chose à retenir: une thalassothérapie se fait généralement d’octobre à juin, idéalement sur une période de dix jours. Une durée optimale pour permettre au corps d’évacuer les tensions, de se détendre et de se reconstruire.

Une cure fatigue, mais, patience, les bénéfices se feront sentir plus tard. Et constitue en tous les cas un dorlotement bienvenu pour faire face aux âpretés de l’hiver ou s’en remettre.

 

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