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Ruinée par une arnaque sentimentale, Anne Deneuchatel témoigne : « Je ne suis pas riche »

L’histoire d’Anne Deneuchatel a fait le tour du monde. Cette décoratrice d’intérieur de 53 ans a été la victime d’une escroquerie sentimentale d’une ampleur inimaginable. Séduite par un homme qui se faisait passer pour Brad Pitt, elle a perdu 830 000 euros, soit l’intégralité de l’indemnité compensatoire de son divorce. Aujourd’hui, elle tente de se reconstruire tant bien que mal, avec pour seule ressource le RSA.

Une vie bouleversée par un faux Brad Pitt

Tout a commencé par une rencontre virtuelle. Derrière un écran, un homme s’est présenté comme l’acteur américain Brad Pitt. Au fil des échanges, il a su instaurer la confiance et exploiter les failles émotionnelles d’Anne, qui traversait une période de fragilité et de solitude.
Peu à peu, elle s’est laissée convaincre d’envoyer de l’argent, pensant aider la star qu’elle croyait réellement avoir en face d’elle. Au total, 830 000 euros se sont envolés, une somme colossale qui représentait toute son épargne.

La double peine : la honte et les critiques

Si la perte financière est dramatique, les conséquences morales l’ont été tout autant. Après la révélation de l’arnaque dans l’émission Sept à Huit sur TF1, son histoire a rapidement circulé dans la presse internationale.
Mais au lieu de recevoir uniquement du soutien, Anne Deneuchatel a aussi dû faire face à des torrents de moqueries et de haine sur les réseaux sociaux.
« Je suis passée pour une neuneu, une bécasse », confie-t-elle aujourd’hui. Pourtant, elle rappelle qu’elle n’était pas naïve, mais simplement vulnérable au moment où l’escroc a su s’introduire dans sa vie.

Vivre avec presque rien

Derrière le bruit médiatique, la réalité est brutale : Anne ne possède plus rien. Elle a dû vendre ses meubles et survit désormais grâce au RSA. « Je ne suis pas riche, même si j’en ai peut-être l’air. J’ai juste eu une vie avant », précise-t-elle, afin de couper court aux jugements hâtifs.

« Nous sommes tous des proies potentielles »

Aujourd’hui, Anne Deneuchatel souhaite transformer son épreuve en témoignage utile. Dans son livre Je ne serai plus une proie (Alisio), elle raconte son histoire en détail et lance un avertissement : personne n’est à l’abri des arnaques sentimentales.
« Nous sommes tous des proies potentielles. J’étais une femme pleine de bon sens, la tête sur les épaules, qui travaillait. Et pourtant, j’ai été piégée », explique-t-elle.

Un message pour les victimes et les institutions

Au-delà de son cas personnel, elle interpelle les autorités et les banques, qu’elle accuse de fermer les yeux face à ce fléau mondial. Elle appelle également les victimes d’arnaques à briser le silence et à ne pas s’enfermer dans la honte.
« Aujourd’hui, j’ai dépassé ce sentiment. J’aimerais que mon histoire serve à d’autres », conclut-elle avec courage.

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